1. Dernier combat


    Datte: 14/05/2019, Catégories: ff, freresoeur, amour, Oral fantastiqu, fantastiq, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... parcouru des milliers et des milliers de kilomètres. Eh bien, je vais vous dire : à part des zombies, je n’ai rien vu bouger. Absolument personne. Sauf erreur d’appréciation, il semble bien que nous sommes les trois derniers représentants de l’espèce humaine. Et par conséquent, le dernier mâle, le tout dernier sur la Terre, c’est qui, à votre avis ? Ma pomme ! Vous voyez ce que je veux dire ?
    — Merde, dit-elle, Johnny, tu nous racontes des bobards ! De toute manière, en quelques jours, tu n’as pas pu explorer la planète entière !
    — Non, en effet. Mais ces dernières semaines, j’avais pris l’habitude de communiquer avec d’autres survivants, avec la radio de l’avion. Depuis trois jours, plus rien, aucun signal. Sur toutes les fréquences, c’est le silence complet, et pourtant, là-haut, on peut capter sur des milliers de kilomètres à la ronde. Il est effectivement possible que d’autres gens aient pu s’en sortir sur d’autres continents, mais à la vitesse à laquelle se propage l’épidémie, sérieusement, vous y croyez, vous ? Et puis, comment savoir ? Et si ce n’est pas le cas, vous voulez prendre de risque que l’humanité s’éteigne à cause de votre choix ?
    
    C’est plus d’émotions que je ne peux en supporter, et j’éclate en sanglots, la tête dans mes mains. Faut-il vraiment abandonner toute espérance ? Sommes-nous vraiment les derniers ? Iris me prend tendrement dans ses bras pour me consoler. Johnny, goguenard, sans doute satisfait de son discours, s’allume une cigarette, malgré le ...
    ... danger que constituent les flaques de napalm qui traînent sur le sol.
    
    — J’ai une soif d’enfer, dit-il, vous n’auriez pas un peu d’eau ?
    — Non, mais on a du champagne, dit Iris. On n’en a bu qu’un tout petit peu : la bouteille est encore presque pleine. Avec cette chaleur, il doit être bouillant, mais c’est un grand cru et il se laisse boire quand même. D’ailleurs, ton « barbecue » portatif n’a rien fait pour le rafraîchir. C’est un miracle que la bouteille n’ait pas fondu.
    — Merci, les filles. Vous savez vivre, vous.
    
    Il devait être assoiffé, car en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il s’offre en un seul trait, au goulot, tout ce qui restait de l’imposant flacon. Puis il nous gratifie d’un rot particulièrement sonore – le genre de détail qui nous fait « aimer » les hommes.
    
    — Pas frais, mais pas mauvais pour autant : vous avez raison. Maintenant, si vous voulez bien, je voudrais pioncer un peu, ce que je n’ai pas fait depuis plus de quarante heures, et encore, d’un œil seulement, parce que voyez-vous, jusqu’ici, j’étais tout seul, et que je ne voulais pas me faire surprendre par ces bâtards qui se déplacent lentement, mais sans bruit. Le mieux est de rester ici, sur le toit : ils ne reviendront pas avant la nuit prochaine, et d’en haut, on les verra facilement approcher. Je saurai les recevoir, dit-il en désignant son arme pyrotechnique : j’ai caché un bon stock de carburant, il n’y aura qu’à descendre pour se réapprovisionner quand il fera plein jour. Je ...
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