1. Dernier combat


    Datte: 14/05/2019, Catégories: ff, freresoeur, amour, Oral fantastiqu, fantastiq, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... de nous rassurer entre nos tours de garde. Mais rapidement, nos rangs se sont clairsemés, au fur et à mesure que les nôtres tombaient sous les assauts répétés des zombies. Un temps nous nous demandions ce que mangeaient nos adversaires et rapidement nous fûmes glacés par la réponse à cette question : ils dévoraient certains de ceux qu’ils capturaient, tout simplement, avec une nette préférence pour les jeunes femmes. Comme nous deux…
    
    Iris et moi – je m’appelle Candice, mais tout le monde m’appelle Puce, un peu par dérision, parce je mesure 1,85 m pour quatre-vingt-dix kilos toute mouillée, toute en muscles et en rondeurs ; nous avons chacune vingt-deux ans. Elle est blonde, je suis brune ; elle est aussi fine que je suis forte. Avant que tout bascule, elle et moi vivions une existence que nous remplissions d’action, exaltées d’aventure et d’adrénaline, et surtout d’amour et de désir l’une pour l’autre.
    
    Depuis ce matin, nous ne sommes plus que deux à défendre notre bastion. Tous les autres ont été progressivement contaminés et ont rejoint les rangs de l’armée d’en face, sauf certains, devenus fous de terreur, qui se sont suicidés. Il nous a fallu tout notre amour, Iris et moi, et nous tenir très fort la main pour ne pas perdre à notre tour la raison.
    
    Ensemble, nous grimpons sur le toit de l’immeuble le plus élevé du quartier, afin d’observer si, dans les environs, nous pourrions trouver d’autres survivants que nous pourrions rejoindre. Dans ce genre de situation, ...
    ... on comprend intuitivement, et très vite, que le groupe est synonyme, non pas de sécurité – ce mot n’a plus de sens – mais de moindre danger. Mais rien. La ville est effroyablement déserte. Le seul mouvement est celui de quelques goélands venus de l’océan humer l’air nauséabond d’une métropole où les humains, décimés, pourrissent sous forme de cadavres à moitié mangés, ou, pire, se sont transformés à cause d’un virus en une effroyable parodie d’humanité.
    
    Les innocents, les non-violents, les sans expérience de la bagarre, sont morts en premier. Car il faut avouer que nous avons, toutes les deux, un certain avantage sur le commun des mortels : notre « métier » nous a, en quelque sorte, préparées à cette situation. Professionnellement, nous sommes des braqueuses de banques, habituées à nous servir d’armes à feu afin d’attaquer des salles des coffres et faire main basse sur des liasses de billets de toutes devises. L’attaque des zombies s’est produite alors que nous étions en cavale après une évasion réussie au cours de laquelle nous avions pris des matonnes en otage. Depuis deux ans que nous nous sommes aventurées dans le circuit criminel, le milieu a eu le temps de bien nous connaître : l’audace est notre carte de visite et nous ne reculons devant rien.
    
    Puisque les autres ont disparu, le stock de provisions nous laisse largement de quoi vivre pour nous deux, pendant au moins un mois. Après ? Il nous faudrait un miracle. Nos silences se font pesants et progressivement le ...
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