1. Dernier combat


    Datte: 14/05/2019, Catégories: ff, freresoeur, amour, Oral fantastiqu, fantastiq, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... : c’est une sorte de pus épais et vaguement rougeâtre à l’odeur immonde. Malgré leurs pertes considérables, les zombies nous attaquent sans répit ni stratégie particulière. Lors du face-à-face, ils semblent ignorer la peur – de toute façon, ils sont déjà morts tout en semblant vivants. Les heures passent, et concentrées, nous ne sentons pas la fatigue, attentives avant tout à ne pas nous laisser mordre, ce qui serait fatal. Ils sont de plus en plus nombreux autour de nous, et bientôt, il est clair qu’ils nous submergeront. Notre combat se terminera bientôt.
    
    Soudain, un cri nous surprend : une voix forte nous intime l’ordre de nous baisser. Sans réfléchir, nous obtempérons. Les morts-vivants ne parlent pas. Il y a donc d’autres rescapés qui ont fini par nous rejoindre.
    
    Dès que nous sommes face contre terre, un déluge de feu passe au-dessus de nous. Les zombies s’enflamment immédiatement, errent au hasard, et la plupart tombent dans le vide ou bien s’écroulent sur place, carbonisés. Encore trois salves de flammes, et l’attaque est repoussée. Notre allié providentiel, un homme casqué et armé d’un lance-flamme, se montre enfin.
    
    Nouvelle surprise : nous connaissons bien cet individu. C’est Johnny, alias Jérémie Loth, soixante ans environ et une petite barbe poivre et sel. Il se trouve qu’il est notre ex-complice de braquage qui nous a, semble-t-il, délibérément trahies en nous dénonçant à la police afin de ne pas avoir à partager le butin de notre dernière et ...
    ... fructueuse équipée, ce qui nous a valu un pénible séjour en prison, d’où nous nous sommes évadées. Ce traître vient de nous sauver.
    
    — On en est quittes, espèce d’enfoiré, dis-je. Mais d’où tu sors ?
    — Je m’étais planqué pour attendre et voir venir. Félicitations, je vous ai observées toute la nuit : vous ne manquez pas de courage, et toi Iris, tu tires toujours aussi juste. Et toutes les deux mignonnes avec ça, surtout à poil. Tout à l’heure, j’ai observé vos ébats : vous êtes toutes les deux ravissantes, même à travers les jumelles à amplification de lumière.
    — Pas touche, obsédé ! Voyeur !
    
    Sentant la colère monter irrépressiblement en moi, je vais jusqu’à le menacer avec ma hache. Il pointe la buse de son lance-flamme vers nous.
    
    — Voyons, Puce, dit-il, quelle idiotie ce serait de nous entretuer ! Ça vous dirait d’être transformées en torches vivantes ? S’ils en étaient capables, les zombies rigoleraient bien en nous voyant !
    — OK, s’interpose Iris, maintenant, on respire un bon coup et on se calme. Johnny, tu sais bien qu’on n’aime pas les garçons, alors tu peux débander : quels que soient tes mérites de nous avoir – provisoirement, j’insiste – tirées de ce foutu merdier, on n’est pas pour toi.
    — Voilà qui est fort dommage, dit-il en lissant sa barbe, parce que je vais vous expliquer un truc qui ne va sans doute pas vous plaire : ces derniers jours, j’ai piloté un avion et exploré les alentours vus du ciel, méthodiquement. Je dis les alentours, mais j’ai quand même ...
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