Galettes et autostop
Datte: 14/05/2019,
Catégories:
ffh,
nonéro,
délire,
merveilleu,
Humour
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... enivrés en passant les mains le long de son corps.
— C’est combien ? me demanda finalement le gus.
Oh, merde !
— Trois cents euros pour les deux, ça va ? J’en ai pour moins d’une demi-heure.
— Non, ce n’est pas ce que vous croyez, monsieur. Nous sommes seulem…
— C’est quoi, ça ? demanda-t-il soudain inquiet, en m’interrompant et en désignant la bazoukoline et la théière que je tenais toujours.
— S’il vous plaît, monsieur ! repris-je d’un ton sans doute plus agacé. Nous sommes tombés en panne, est-ce que vous pourriez nous conduire jusqu’à la ville ?
— Ah bon ? C’est juste ça ? Bah merde alors ! Et pourquoi elle m’allume comme ça, votre copine ?
— Ben j’sais pas, peu importe, est-ce que vous…
— Non ! C’est nul, votre plan ! Démerdez-vous !
Et il démarra en trombe sous mes yeux dépités. On n’avait même plus besoin de Bazouk pour être ridicules… J’hésitai à engueuler Azura, mais finalement, elle faisait ce que je lui avais demandé. C’était juste qu’elle manquait un peu de mesure…
On parcourut encore quelques centaines de mètres ; une troisième bagnole nous croisa, mais le conducteur ignora visiblement mes signes et mes appels. Ça commençait à me saouler vraiment, et j’envisageais de plus en plus sérieusement d’essayer de ressusciter Bazouk lorsqu’une quatrième voiture arriva derrière nous. Je refis mon spectacle de grands gestes en demandant à Azura de ne pas reproduire le sien.
C’étaient deux jeunes gens d’une vingtaine d’années ; la nana écouta ...
... bravement mon histoire de panne et de ville où nous nous rendions. Elle me demanda simplement pourquoi Azura et Pandore étaient en peignoirs. J’abracadabrantai rapidement un récit navrant, mais cela parut leur convenir et ils nous proposèrent de nous emmener à l’arrière de leur petite voiture. Nous montâmes nous installer avec force courbettes et remerciements.
Ils paraissaient plutôt sympas, et ça me gênait un peu de les pipeauter, mais je me voyais pas leur raconter la véritable histoire de la bazoukoline ou leur expliquer précisément pourquoi je me trimbalais avec une théière. Je leur proposai de les dédommager financièrement ; ils refusèrent joyeusement. Et puis on s’arrêta de parler ; je ne savais pas franchement quoi leur dire, et je pense que la nana nous prenait quand même pour des extra-terrestres.
Le mec, lui, matait outrageusement mes compagnes dans son rétro intérieur. Sa copine finit d’ailleurs par lui demander s’il préférait pas regarder un peu la route aussi. J’étais assez mal à l’aise et fus content d’arriver. Je les remerciai chaleureusement, le mec s’appliqua à répondre que ç’avait été un plaisir, la fille marmonna un truc de convenance, et ils nous larguèrent finalement au bas d’une rue commerçante. Je les devinai s’engueuler déjà, à peine repartis.
Je regardai à droite à gauche ; il y avait des magasins de fringues à tout bout de champ. Mais nous n’étions pas très loin d’un petit supermarché, où on nous poserait sans doute moins de questions. Bazouk était ...