Les obsèques joyeuses
Datte: 14/04/2019,
Catégories:
fh,
historique,
policier,
Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe
... pans de la robe et la trousse largement. Interloquée par cette nouvelle demande, Sylvette ne pipe mot et se met à genoux pour marquer la longueur. Repliant le tissu sous le genou, elle s’apprête à piquer une épingle mais la Comtesse l’arrête :
— Non, plus haut, ordonne la jeune femme.
Sylvette replie alors l’étoffe au-dessus des genoux, mais un geste de la Comtesse lui enjoint de remonter encore ; même signe impérieux à mi-cuisses Dame Kirsten attrape alors elle-même le tissu, et le replie, au ras de son intimité !
— C’est… c’est pitié de gâcher si belles dentelles, s’exclame la coutière en désignant le large lé de tissu à couper.
— Coupe, ordonne la Comtesse, il y aura bien de quoi fabriquer une étole assortie qui sera du meilleur effet pour masquer, au départ, mon scandaleux décolleté !
— Si je coupe à l’égal avant et arrière, explique la couturière, la robe couvrira votre… chat, mais les rondeurs de vos fesses seront dévoilées !
— Sont-elles flétries ou tombantes pour qu’il faille les cacher ? Non ? Alors coupe !
Vu la longueur de la coupe demandée, impossible de positionner des épingles pour juger du résultat. Sylvette obéit donc, découpe promptement le vêtement de nuit et pique l’ourlet. La Comtesse est ravie du résultat : un grand sourire illumine ses traits. Tournoyant sur place, elle fait voleter la chemise, découvrant ses fesses bien pommées et son intimité blonde juste sous le nez de la petite ravaudeuse accroupie. Sylvette ne peut masquer son ...
... étonnement.
— Non Sylvette, non, pas toi ! Ne me regarde pas ainsi ! Je suis veuve, et alors ? La belle affaire ! J’en suis tellement heu-reuse ! C’est le plus beau jour de ma courte vie et j’ai bien l’intention que ça ne soit pas le dernier !
Prenant le ton de la confidence, la Comtesse explique :
— Depuis le temps que tu m’enjoins à profiter de la vie, hé bien… je l’ai fait ! Tu devrais en être heureuse pour moi ! Certes, j’en conviens, je n’ai peut-être pas choisi le meilleur moment, mais comment l’aurais-je su ? Toujours est-il, ma Chère que… je suis femme désormais, totalement et délicieusement femme, depuis la nuit de dimanche à lundi !
Si elle ne l’était pas déjà, Sylvette en tomberait à genoux ! Ainsi donc, pendant que le Comte se faisait occire, sa femme envoyait voler son bonnet par-dessus les moulins ! La nouvelle est stupéfiante, mais Sylvette en est pleinement ravie : depuis le temps qu’elle souhaitait voir la jeune femme s’épanouir entre le bras d’un homme…
— Crois-tu ma Belle que cette chemise saura éveiller des ardeurs intéressantes ? demande Dame Kirsten
— Pareille tenue réveillerait un mort. Personne ne saurait y résister, répond la couturière en frôlant d’une main légère l’exquise rondeur de la hanche.
— Personne ? Crois-tu vraiment ?
— Personne, souffle Sylvette, en appliquant une caresse cette fois plus appuyée sur le haut de la cuisse.
Aucune protestation n’est émise, aucun mouvement de recul ne se produit, la petite couturière laisse alors ...