Les obsèques joyeuses
Datte: 14/04/2019,
Catégories:
fh,
historique,
policier,
Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe
... relations intimes. Elle a même vivement encouragé sa maîtresse à braver les interdits lorsque la jeune Comtesse avait, un jour enfin, évoqué son inclination pour un beau jeune homme. Bien que rusée et finaude, Sylvette n’a pourtant jamais réussi à lui extorquer le nom du galant. Pendant des semaines, elle a tenté de persuader son amie de s’abandonner, de céder aux avances d’un homme qui ferait d’elle une véritable femme. Peine perdue, la belle Dame ne voulait pas céder aux appels de son corps, n’osait pas franchir le pas. Du moins, jusqu’à ce jour ! Quelle surprise, quel étonnement que la surprenante métamorphose observée le matin même. Fermant les yeux, Sylvette revit la stupéfiante scène et ce souvenir la comble de joie…
oooOOOooo
… Le matin même, en effet, au Château. Dans sa chambre, Dame Kirsten est seule avec sa couturière :
— Voilà, nous en avons fini avec ses habits de corbeau, dit la Comtesse en se débarrassant de la dernière robe noire que Sylvette vient d’ajuster sur elle avec des épingles.
La couturière rassemble les vêtements épars et soupire en calculant qu’elle n’aura pas trop de l’après-midi et de la nuit pour venir à bout de son labeur. Elle s’apprête à se retirer lorsque sa maîtresse l’interpelle :
— Encore une petite chose, Sylvette…
Traversant la pièce, la jeune veuve se dévêt tout à fait, enlève ses chemises, son jupon, expose ses fesses blanches et son corps gracile. Ouvrant un coffre, elle en fouille le contenu et extirpe une robe de ...
... nuit noire qu’elle enfile rapidement avant de revenir vers sa servante. Sylvette admire le vêtement, tout en fines dentelles ajourées.
— Je n’aurais jamais pensé porter un jour cette chemise, explique la Dame. Mais les circonstances sont appropriées n’est-ce pas ?
Sans attendre de réponse, la noble dame continue :
— Il convient cependant d’y apporter quelques modifications. Sylvette, tu vas me couper ces horribles manches qui me tombent aux poignets et tu vas itou m’échancrer largement le col (avec son index pointé, elle dessine une large courbe qui frôle la naissance de ses tétons dressés). Trace et coupe !
La petite couturière dessine le profond décolleté avec sa craie, marque la découpe des manches, à ne laisser que de fines bretelles sur les épaules. Dame Kirsten ôte rapidement la robe et reste debout, nue, les mains sur les hanches à attendre pendant que Sylvette découpe le tissu. Dès l’opération terminée, elle se saisit du vêtement et l’enfile.
— Tu pourrais couper plus court, dit-elle en désignant les dentelles qui couvrent trop largement à son goût ses tétons.
— Lorsque je l’aurai ourlée, l’échancrure se trouvera… au ras des mamelons, explique la couturière en repliant le tissu pour simuler la couture. Ce faisant, elle frôle les tétons dressés qui s’accrochent dans les dentelles.
— Fort bien, admet Dame Kirsten avec un petit sourire ravi.
Guillerette, elle poursuit :
— Maintenant, il faut me raccourcir tout cela !
Prestement, elle attrape les ...