Au bord du vide
Datte: 09/04/2019,
Catégories:
fh,
hplusag,
jeunes,
vacances,
amour,
dispute,
Oral
pénétratio,
fdanus,
init,
mélo,
prememois,
Auteur: Lilas, Source: Revebebe
... yeux bleus flamboyaient de rage.
— Vous l’aimez ! cracha-t-elle. Et vous êtes jalouse, parce qu’il m’aime moi ! Alors allez baver votre venin ailleurs, c’est vous qui ne m’impressionnez pas.
Curieusement, Angela sourit. Elle demeura immobile, au milieu des vignes, croisant les bras sur son corsage moulant.
— Tu as de l’aplomb, dit-elle à la jeune fille, d’un air appréciateur. Je comprends peut-être mieux ce qui te distingue des autres. Tu es si jeune, et pourtant tu sais exactement ce que tu veux. Mais il ne pourra pas te l’apporter. Crois-moi, je le connais depuis des années.
— Moi aussi, figurez-vous ! Et je sais qu’il est amoureux de moi ! Il ne me fera pas de mal, pas à moi !
Les yeux bruns d’Angela se voilèrent. Son sourire railleur se crispa.
— Tu ne comprends pas, Marie. Maxime est fou d’une autre femme. Et pourtant, ce qu’il ressent n’est pas de l’amour. Maxime n’aime personne. Personne. Je t’aurais assez prévenue.
Marie frissonna. Malgré elle, les paroles de sa rivale trouvaient une résonance en elle. Angela avait marqué un point. Mais Marie secoua la tête, la gorge sèche, et lui cria :
— Vous vous trompez sur lui ! C’est quelqu’un de bien !
Angela haussa les épaules, et sans un regard, s’éloigna rapidement à travers les vignes. Marie sentit la rage, l’angoisse, l’étouffer.
— Vous m’entendez sale bonne femme ! C’est quelqu’un de bien ! Quelqu’un de bien ! hurla-t-elle à l’intention d’Angela, qui était déjà loin.
Elle n’eut aucune ...
... réponse. Elle resta là, la tête en feu, le souffle court, les larmes brouillant sa vue. Cette salope racontait n’importe quoi. Marie savait à quel point Maxime tenait à elle. Il le lui avait dit.
Hors d’elle, elle mit sa main sur son front moite et ferma les yeux, tentant de se calmer. Puis elle souffla un grand coup, maudissant Angela de lui gâcher un peu plus cette journée qui s’annonçait pourtant merveilleuse.
Le soleil était chaud, le cers brûlant, l’air embaumait le romarin et le raisin en train de mûrir doucement. Mais la beauté de cette belle journée ne l’émouvait plus…
Après le dîner, Marie appela Naïma, et elles discutèrent un très long moment. Puis la jeune fille, encore troublée par sa rencontre avec Angela, prit une douche pour chasser l’impression de malaise qu’elle ressentait depuis lors.
En retournant dans sa chambre, vêtue de sa serviette humide, Marie se sentait déjà mieux. Elle croisa sa tante dans le couloir :
— Bonsoir ma chérie, dit-elle avec un bon sourire. Demain nous allons à Narbonne. Tu voudras venir ?
— Heu… je ne sais pas. Demain, je vais peut-être voir… enfin, tu sais qui.
— Ah ! Eh bien, comme tu veux. Mais souviens-toi de ce que je t’ai dit, concernant ce jeune homme…
Marie eut un sourire contrit.
— Bien sûr, tata. Passe une bonne nuit.
Marie embrassa sa tante, puis entra dans sa chambre en vitesse, s’étant aperçue qu’elle mouillait la moquette du couloir.
— Salut, dit une voix dans l’obscurité.
Sa lampe de chevet ...