1. Les pensées d'autrui


    Datte: 06/04/2019, Catégories: fh, couple, médical, Oral fantastiqu, h+medical, Auteur: Louvilneau, Source: Revebebe

    ... ses yeux brillent d’espoir. Je ramène sa main sur ma poitrine et je la serre à deux mains.
    
    — Mélanie, le cachet commence à faire de l’effet, je crois que je vais bientôt m’endormir. Rappelez-vous, dites bien à Jean-Marc de venir me voir demain. Merci de m’avoir tenu compagnie… Vous allez voir, ça va aller mieux.
    
    Elle me fait une bise sur la joue, remet le fauteuil en place et sort. Je m’endors enfin…
    
    Le lendemain, c’est la routine de l’hôpital qui recommence. Heureusement que je sors demain !
    
    Je revois Emmanuelle et Élodie pour le pansement et puis tous ces gens qui passent pour le ménage, les repas et tout le reste.
    
    À 13 h 20, voilà mon Jean-Marc qui arrive avec un grand sourire :
    
    — Bonjour monsieur Debucq. Je suis content de venir vous voir. Mélanie m’a raconté ce qui vous est arrivé et m’a dit que vous vouliez me voir…
    — Bonjour Jean-Marc. Comment vas-tu ?
    
    Il esquisse un geste vague.
    
    — Oui, je sais… Hier soir elle m’a appris que tu avais perdu ton emploi…
    
    Je lui explique comment le hasard d’une insomnie nous a mis en relation. Il me raconte alors ses dernières années de vie professionnelle et puis tous ses déboires depuis son licenciement économique.
    
    Il s’est assis sur la chaise, au pied du lit. Il est trop loin pour que je puisse le toucher.
    
    Je lui parle enfin de la conversation téléphonique que j’ai eue la semaine dernière et je l’incite à aller se présenter le plus vite possible si ça l’intéresse. Il connait bien la boîte en question, ...
    ... et ça l’intéresse !
    
    Il n’était pas loin du découragement total :
    
    — Vous savez, j’ai toujours travaillé depuis l’âge de 16 ans. J’ai bossé dur pour apprendre. Suivre des cours le soir et le week-end, c’est pas toujours facile mais Mélanie a toujours été merveilleuse. Elle n’a pas arrêté de m’aider. Elle n’a pas voulu d’enfants pour que je puisse continuer à étudier. Elle est formidable mais là, j’ai l’impression que ça ne va plus…
    — Mais, depuis que tu es chez toi, tu l’aides ?
    — Au début oui, je faisais tout. Je me faisais même attraper parfois, parce que je faisais des choses de travers mais c’était pour rire… J’étais sûr de retrouver très vite du boulot ; j’avais un peu l’impression d’être en vacances. Et puis, ça a duré, duré… je me suis écœuré… et je ne fais pratiquement plus rien à la maison !
    — Tu ne fais pas de conneries quand même ?
    
    Il me regarde de travers, rougit et secoue la tête :
    
    — Oh non ! Quand même pas…
    
    Les gens honnêtes ne savent vraiment pas mentir !
    
    — Peux-tu me passer le petit carnet, là-bas dans le placard, la planche du haut ?
    
    Il me le tend :
    
    — Je vais téléphoner pour prendre rendez-vous pour toi ; si tu es d’accord bien entendu.
    
    Bien sûr qu’il est d’accord ! Au téléphone, je tombe tout de suite sur le chef d’entreprise qui me dit qu’il n’a toujours trouvé personne et que ça l’arrangerait bien si mon « client » pouvait venir tout de suite ; il ne bougeait pas de l’après-midi.
    
    Je recommandais Jean-Marc en faisant mousser ...
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