Les pensées d'autrui
Datte: 06/04/2019,
Catégories:
fh,
couple,
médical,
Oral
fantastiqu,
h+medical,
Auteur: Louvilneau, Source: Revebebe
... ses nombreuses qualités (devant lui, comme cela ça l’obligerait à aller de l’avant !).
Je raccroche après les congratulations d’usage.
— Voilà Jean-Marc, tu peux y aller dès maintenant. Vends-toi bien et essaye de négocier un bon salaire. Que Mélanie puisse se reposer un peu ! Tu as vu la tête qu’elle a ?
Il me remercie chaudement et me tend la main.
C’est la première fois que je capte les pensées d’un homme. Ça a une couleur, un « parfum » différent. Non, les couleurs sont les mêmes mais plus affirmées, plus « pétantes ». À cet instant c’est un bleu bien franc que je vois. Les pensées sont claires et linéaires : il cherche comment me remercier, il réfléchit à l’itinéraire le plus simple pour aller à son rendez-vous puis à ce qu’il va dire. Mais il me lâche avant que j’en sache plus.
Au cours de notre conversation, sa figure s‘est transformée et c’est tout joyeux qu’il quitte la chambre en me remerciant encore.
Quelques secondes plus tard, c’est Sophie qui arrive :
— Dis donc, c’est d’ici que sortait ce monsieur hilare ? Il sautait dans le couloir ; c’est tout juste s’il ne s’est pas mis à danser. Il a embrassé une infirmière qui passait… Remarque, il avait l’air de la connaître…
J’explique à Sophie tout ce qui s’est passé ; elle me fait remarquer que, même à l’hosto, il fallait que je m’occupe de mes élèves ! Mais elle est contente que j’aille de mieux en mieux.
Je me lève, m’habille et nous descendons à la cafétéria pour prendre un café.
Je ...
... n’ai plus aucun symptôme. Plus de mal de crâne, plus de tête qui tourne, plus de nausées et j’ai même retrouvé un solide appétit !
De temps en temps, je prends la main de Sophie rien que pour percevoir cette lumière nacrée qui la nimbe. Je capte quelques pensées mais je n’y prête plus beaucoup d’attention. Ce sont souvent des pensées toutes simples, triviales : la vie de tous les jours mais aussi le bonheur de savoir que je vais bien et que je rentre demain à la maison.
L’après-midi se passe ainsi tranquillement. Sophie me quitte.
En l’embrassant, je me rends compte que mon absence lui pèse, surtout sensuellement. Nous ne sommes plus des jeunes mariés mais nous dormons toujours l’un à côté de l’autre et les petits câlins de tous les jours nous sont devenus nécessaires.
Après mon repas du soir, je rêvasse en attendant que Mélanie prenne son service. J’en arrive même à fantasmer sur ses dernières pensées qui m’avaient marqué la nuit précédente.
Quelle pourrait être ma réaction si elle entreprenait le petit câlin auquel elle pensait ? C’est une belle femme, avec une sacrée silhouette ! Et mon petit démon me souffle que ce ne serait pas vraiment tromper Sophie que de me laisser faire une petite gâterie…
Pour mettre fin à ces divagations, je prends un bouquin et je me plonge dans une sombre histoire de serial killer.
Il est 22 h 15 quand elle passe la tête à la porte, me sourit puis rentre et vient m’embrasser :
— Ça y est, il est embauché… Vous vous rendez ...