1. Le démon habite en face


    Datte: 27/03/2019, Catégories: fh, voisins, cérébral, fantastiqu, Auteur: Café-clope, Source: Revebebe

    ... doute son triomphe à venir. Ou en tout cas espéré.
    
    Alors que je verse du Jack dans nos verres, elle me questionne sur les signes tracés sur les murs. Merde, les dessins !
    
    Trouver quelque chose, vite !
    
    Elle s’étale lourdement par terre lorsque je lui brise la bouteille de whisky sur le côté de la boîte crânienne. Elle lutte, ça se voit : sa jambe droite tremble continuellement alors que je lui retire ses vêtements. Elle doit chercher à reprendre conscience. Je remarque qu’elle dégage une odeur d’après le boulot, mélange de sueur, de déodorant en bout de course et de tabac froid. L’espace d’un instant, la vision de son corps nu me paralyse.
    
    Du bout des doigts, je fais crisser sa repousse légère. Elle n’a pas pris soin d’elle, pas bien, ça. Je lèche sa peau salée en songeant que j’ai triomphé de cette salope. Si facilement. Cette idée de l’avoir à ma merci, rien que pour moi, m’excite. Je me débarrasse rapidement de mon pantalon et de mon caleçon, et la pénètre en vitesse, sauvagement. Elle à moi, et à personne d’autre. Coups de reins acharnés.
    
    En sueur, je roule à côté d’elle après avoir joui et répandu mon sperme sur son visage. Sa jambe tremble encore. Ma main touche quelque chose de glissant et froid. Du sang. Qui s’écoule de sa tête. Tu ...
    ... essaies de me faire culpabiliser, salope ? Je me relève, et l’entraîne dans la baignoire.
    
    C’est plus difficile que je ne l’aurais cru, mais j’y parviens, au bout d’une bonne dizaine de minutes. Je n’avais pas calculé que la plonger dans la baignoire ferait autant monter le niveau. J’en mets partout.
    
    L’eau se teinte de rose au-dessus de sa tête. Elle s’agite un moment. Je me dis que j’aurais quand même mieux fait de lui attacher ne serait-ce que les mains. Bah, elle n’a pas l’air bien vivace. Je la maintiens sous l’eau sans grand effort. En quelques instants, c’est terminé.
    
    Je la contemple encore un moment, puis la sors et l’essuie avec ma grande serviette. Je m’extasie encore une fois sur elle, puis la transporte dans le salon, où je l’allonge délicatement sur le canapé, sous une couverture, pour qu’elle n’attrape pas froid. Sa blessure ne saigne plus. Sa jambe a cessé de trembler. Qu’est-il censé se passer, ensuite ? Je n’en ai pas la moindre idée, à vrai dire. Je suppose qu’elle va se relever, libérée de l’influence du démon.
    
    Cela s’est passé il y a maintenant trois jours.
    
    Je ne suis pas allé travailler. Elle non plus.
    
    Dans nos appartements, le téléphone sonne en continu.
    
    Elle n’a toujours pas bougé. En plus, elle commence à sentir bizarre. 
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