Hôtel des femmes
Datte: 24/03/2019,
Catégories:
f,
ff,
fff,
religion,
bizarre,
hotel,
douche,
dispute,
miroir,
pied,
jouet,
fantastiqu,
fantastiq,
Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe
... murmure des mots d’amour et de compassion directement à mon cœur, sans passer par le filtre de ma conscience. Ce qu’elle me dit est tellement sidérant que je suis prise de vertige. L’encens m’enivre. Je cherche un pilier pour y prendre appui, un banc pour m’asseoir. Trop tard. Les lumières pâles des bougies dansent autour de mes yeux révulsés. Je perds connaissance et m’écroule sur la pierre froide.
Un gant humide et tiède doucement appliqué mon front m’éveille. Je me trouve couchée sur un lit, dans une chambre qui me semble être une cellule monacale. Une jeune religieuse en tenue traditionnelle me sourit. Sa face est celle d’un ange. Mais sa ressemblance avec Julie de Corse sur le tableau est troublante, comme si la sainte était descendue de sa croix afin de me soigner !
— Vous êtes toute pâle, me dit-elle dans un murmure. Vous devriez boire un thé bien sucré. Je vais vous en apporter un.
Je n’ai pas la force de répondre pour la remercier. Elle revient cinq minutes plus tard avec une grande tasse fumante posée sur un plateau. Difficilement, je me redresse. Je n’ai rien avalé depuis trente-six heures et réalise soudain que je suis affamée, alors je bois le liquide chaud d’un seul trait, puis je souris à mon hôtesse en guise de remerciement. Elle me sourit en retour en caressant mon front de sa main à la peau si fine qu’elle semble transparente.
Puis elle m’abandonne en me promettant de revenir bientôt. Immobile, je découvre du regard la décoration sobre de la ...
... cellule et son ameublement spartiate. Mais tout est propre et bien rangé, bien agencé. Je me sens en paix. Le thé me procure un sentiment de calme : tout l’énervement de la panne de voiture qui m’a entraînée dans cet étrange village semble évaporé.
La jeune religieuse revient, avec toujours cet éternel sourire aux lèvres que ne peux qu’imiter. Elle s’assied au bord du lit sur lequel je suis toujours allongée sur le dos. Elle ne dit rien ; son regard parle pour elle et ne dit que la joie de m’avoir rencontrée.
Sa main se pose dans ma chevelure, puis glisse du front au cou et les doigts agiles défont deux boutons de mon corsage afin de se promener sur mes seins à travers mon soutien-gorge. Cette privauté me surprend, mais je n’ai pas envie de m’y opposer. Elle me regarde droit dans les yeux. Les siens sont de feu. J’y lis un désir dévorant qui provoque en moi un spasme bien connu dans mon bas-ventre. Rêve érotique ou bien réalité ? Peu importe : je décide de renoncer à comprendre cette situation absurde et de m’abandonner aux événements, aussi surprenants soient-ils. Bien que physiquement fatiguée, je me sens divinement bien, détendue, les sens en éveil.
De fil en aiguille, de bouton défait en crochet dégrafé, je me retrouve torse nu, les seins libres livrés aux blandices de ma bien peu chaste religieuse qui semble plus intéressée par les plaisirs gomorrhéens que par la rigueur de la règle bénédictine. Elle pose sa tête sur la poitrine afin d’écouter les battements de mon ...