Hôtel des femmes
Datte: 24/03/2019,
Catégories:
f,
ff,
fff,
religion,
bizarre,
hotel,
douche,
dispute,
miroir,
pied,
jouet,
fantastiqu,
fantastiq,
Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe
... pénétrants, aspirants, il y a là tout un choix pour bien s’amuser, dit la blonde plantureuse. Nous sommes bien approvisionnées et, grâce à Madame Samovar, notre gérante, nous recevons régulièrement toutes les nouveautés dans ce domaine. À moins que tu préfères tes doigts.
— Nous adorons nous regarder jouir ensemble, dit une autre. Surtout quand nous avons une nouvelle venue à découvrir, dit-elle pendant que, légèrement déstabilisée par cette situation impudique, je rougis en retirant la culotte de dentelles noires que je viens d’acquérir.
— Tu n’as pas besoin de te sentir gênée, parce que tu es superbe, dit encore une autre, une ravissante métisse aux cheveux crépus très volumineux au-dessus d’un visage poupin. J’espère que tu vas te plaire ici, dans l’hôtel de madame Samovar.
Une psyché devant laquelle je me tiens debout me renvoie un reflet assez plaisant de mon corps, trop sans doute : le miroir doit tricher en déformant l’image pour me montrer mince comme je l’étais à vingt ans. Je choisis un Hitachi à grosse boule qui se branche sur le secteur, un de ceux que je n’ai encore jamais vendus faute de posséder la licence, ni même essayés jusqu’ici. Je mets un peu de lubrifiant sur mes grandes lèvres et positionne un préservatif sur l’engin. Ouf, c’est puissant.
— Tu peux hurler autant que tu en as envie, dit la blonde obèse : le salon est bien insonorisé, tu ne dérangeras personne.
— Montre-nous ta coquille de Vénus, dit la femme pâle. Oh ! C’est une œuvre d’art ...
... !
— Elle veut dire : ta chatte, me dit la jeune métisse. Notre amie n’a jamais assimilé le français moderne.
— Elle le fait exprès, dit la blonde : c’est pour te taquiner, parce qu’elle t’aime bien. Ça se voit dans son regard qu’elle a envie de se gamahucher avec toi, comme elle dit. Autrement dit, langotter, dit-elle en mimant ce geste épicurien de la langue.
— Il est vrai que nous sommes toutes des gougnottes, dit la femme pâle.
— Elle ne rêve que de me bouffer le bosquet de Cythère, dit la grosse blonde. Et pas que, mais aussi, le reste, autour. Moi, je ne veux pas. Même si j’en ai à revendre.
C’est à ce moment-là que je remarque les tableaux libertins accrochés aux murs. Ils datent tous du XVIIIe siècle ou du début du XIXe : Fragonard, François Boucher… qui m’inspirent autant que le vibromasseur. Vraiment, c’est un beau salon, meublé et décoré avec élégance. Mais je suis au centre de toutes les attentions et j’ai la désagréable impression d’ignorer quelque chose de crucial que tout le monde connaît.
Nathy me manque. Au moment où je ferme les yeux, son visage lumineux envahit mon esprit. Je voudrais qu’elle arrive derrière moi sur la pointe des pieds pendant que je m’adonne au plaisir solitaire, afin de caresser tendrement ma chevelure, comme elle en a l’habitude lorsque nous sommes dans l’intimité de notre appartement.
oOo
Lorsque l’après-midi se termine, j’entre dans l’église. La porte n’est pas verrouillée, mais le lieu me semble désert.
Dès mon premier ...