1. Hôtel des femmes


    Datte: 24/03/2019, Catégories: f, ff, fff, religion, bizarre, hotel, douche, dispute, miroir, pied, jouet, fantastiqu, fantastiq, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... alors ?
    — Non, rien. Désolée. Il n’y a pas de bureau de poste, non plus.
    — Vous ne connaissez vraiment aucun endroit dans le village où je pourrais appeler un dépanneur ?
    — Peut-être à l’église, essayez.
    — D’accord, je vais voir. Il y a aussi une chose qui m’intrigue : je n’ai pas vu le nom de cet hôtel, sur la devanture.
    — Pourquoi voulez-vous absolument qu’il ait un nom ? Notre endroit est tellement isolé qu’aucun guide touristique ne le mentionne, je vous le garantis, dit-elle en riant. Anciennement, c’est vrai, il en avait un : c’était l’Hôtel des Femmes. Le nom était ironique : durant la chouannerie de 1815, cet établissement, qui à l’époque était une auberge, a été pendant deux ans transformé en prison pour femmes, c’est-à-dire celles qui n’étaient pas du bon côté politique pendant le soulèvement. Les pires abus y ont été commis sur les détenues par les gardiennes. Mais, à présent, il n’y a vraiment plus aucune utilité à le nommer.
    
    Perplexe, je retourne dans ma chambre afin de boire un verre d’eau au lavabo. En chemin, j’entends des bourdonnements mécaniques qu’il me semble bien connaître, et remarque un salon dans lequel six ou sept clientes sont réunies, assises en cercle sur des fauteuils, des canapés. Elles sont complètement nues et discutent entre elles. Certaines les mollets posés sur les accoudoirs, les cuisses largement ouvertes sur leur fleur sexuelle dont elles écartent les grandes lèvres entre pouce et index. Elles ont tous les âges, et ...
    ... s’adonnent ensemble aux plaisirs érotiques avec des godemichés, des vibromasseurs, ou bien seulement leurs doigts – mais sans se toucher les unes les autres. Je connais bien ce bruit, parce que mon métier est de vendre des jouets masturbatoires pour femmes. La personne qui était sous la douche avec moi fait partie du groupe.
    
    — Tu veux te joindre à nous ? me propose-t-elle aussitôt qu’elle a remarqué ma présence devant la porte du salon.
    — Bienvenue, renchérit une autre. Je t’en prie : mets-toi à l’aise. Tu peux laisser tes vêtements sur un cintre.
    — Nous avons hâte d’admirer ton corps, dit encore une autre, blonde et plutôt bien en chair, les jambes écartées sur un Fun Factory de silicone bleue, en forme de dauphin, que j’ai l’habitude de vendre à des centrales d’achat de la grande distribution ; l’engin est planté dans son vagin, entouré d’un jardin de poils dorés du plus bel effet, en dessous des replis adipeux de sa chair abondante.
    — Je n’ai rien d’exceptionnel, dis-je en me déshabillant.
    — Mais si, répond la femme pâle. Nous adorons rencontrer une nouvelle habitante de notre hôtel.
    — Je suis ici parce que ma voiture est tombée en panne. Demain matin au plus tard, je serai déjà repartie.
    
    Toutes éclatent de rire en même temps. Je me demande quelle énormité j’ai bien pu dire pour susciter une telle hilarité.
    
    — Viens donc t’installer avec nous, confortablement, dit la femme pâle. Ici, c’est bien chauffé : tu n’auras pas froid.
    — Sers-toi dans le placard : vibrants, ...
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