1. Hôtel des femmes


    Datte: 24/03/2019, Catégories: f, ff, fff, religion, bizarre, hotel, douche, dispute, miroir, pied, jouet, fantastiqu, fantastiq, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... prodigue un cunnilinctus, en se servant de sa langue comme d’un petit pénis qui se glisse à l’intérieur de ma fente blessée. Ma vessie est sur le point d’exploser, ce qui amplifie ma volupté.
    
    Elle porte ses doigts ensanglantés à sa bouche et les suçote avec délice, et répète en murmurant, les yeux à nouveau rougeoyants de deux étranges flammes vives :
    
    — Le sang des femmes ! Le sang des femmes !
    
    oOo
    
    Une semaine passe. À moins que ce soit un mois, ou dix ans : ici, ni temps ni les saisons n’ont plus aucune importance. Les habitudes s’installent. La vie est facile à Vermillon-l’Église : aucune contrainte, aucun emploi du temps à respecter. La compagnie des autres pensionnaires de l’hôtel des femmes n’est pas désagréable. Elles font preuve d’un réel effort pour faciliter mon intégration. J’envisage d’ouvrir un salon de massage à côté de la boutique de vêtements, pour m’occuper, et me demande seulement ce qu’il en sera de notre étrange cohabitation dans plusieurs siècles, ou millénaires. Cela fait sans doute partie de notre châtiment. Mais peut-être après tout que la fin des temps est proche et que tous, innocents et criminels, allons être réunis dans le Ciel.
    
    En attendant, je passe le plus clair de mon temps à marcher seule dans le village en pensant à celle qui m’a conduite à tuer un innocent avant d’organiser mon accident mortel de voiture. Dans mes nuits d’insomnie, je me tourne et me retourne dans mon lit sans parvenir à détourner mon esprit du souvenir de son ...
    ... visage aimé. Malgré ce qu’elle a commis, j’aimerais la revoir. Pourquoi a-t-elle fait cela ? Seulement pour rejoindre Daphné ? Pourquoi, dans ce cas, ne s’est-elle pas contentée de me quitter au lieu de m’éliminer ? Par vénalité, parce qu’elle est l’unique bénéficiaire de mon assurance décès ? Peut-être aussi avait-elle peur, concernant Pierre, que je révèle notre crime, ou que je me rende compte de son mensonge. En quoi serais-je apte à la juger moralement ? Que sais-je de son histoire d’avant notre rencontre ? Rien ! Elle ne m’en a jamais parlé.
    
    Madame Samovar, avec laquelle j’ai de longues discussions, me dit :
    
    — Il faut d’abord que vous vous pardonniez à vous-même la vie que vous avez vécue, avec ses lumières et des gouffres, avant d’être capable de vous réconcilier avec votre compagne. Alors seulement vous serez en mesure d’accéder à la joie que vous espérez.
    
    Finalement, qu’importe : qu’elle le regrette ou non, je lui pardonne sa trahison, et n’ai d’autre hâte que de me blottir à nouveau dans ses bras. Mon cœur est tout brûlant de cette attente.
    
    Un soir, rentrant de ma longue promenade, je trouve Nathy assise dans la pénombre de l’escalier de l’hôtel. Elle fume, comme à son habitude, maquillée et coiffée avec soin, et son corsage déboutonné est entrouvert sur sa poitrine nue. Autour de son cou se trouve une cordelette fermée par un nœud coulant. Plus désirable que jamais, elle me sourit et me dit :Viens !. Je me précipite vers elle pour l’embrasser, les sens ...
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