1. Hôtel des femmes


    Datte: 24/03/2019, Catégories: f, ff, fff, religion, bizarre, hotel, douche, dispute, miroir, pied, jouet, fantastiqu, fantastiq, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... à la pénombre se passeront du plafonnier. Pas de vibromasseur : trop bruyant. Sur l’étagère, j’avise un superbe godemiché, très lourd, sans doute moulé en argent massif avec, affleurant à sa surface, un réseau veineux imitant le phallus à la perfection – enfin, pour le peu que je connaisse de cet organe. La professionnelle que je suis – pardon, j’étais : il faudra que je m’y fasse – des instruments de plaisir féminin, apprécie cet objet rare et précieux à sa juste valeur, le métal brillant sous la clarté lunaire, ni trop gros ni trop petit, juste de la bonne taille pour ma gaine vulvaire qui s’humidifie dans la perspective de cette pénétration.
    
    Installée dans un fauteuil empire, les pieds calés sur les accoudoirs, je relève ma chemise de nuit. J’admire mon corps dénudé dans la psyché que j’ai positionnée juste en face. Il semble qu’en passant dans l’au-delà, j’ai retrouvé les grâces de mes vingt ans. L’idée de les garder éternellement me trouble : il est difficile de s’habituer à ne plus vieillir. Mon vagin lubrifie si bien qu’il n’est pas utile d’en ajouter sur le godemiché. Mais je n’arrive pas à l’insérer. Bizarre. J’écarquille les yeux pour voir mon sexe dans le miroir, et découvre ainsi la raison pour laquelle je n’y parviens pas : j’ai retrouvé le pucelage que j’avais perdu avec Béatrice, il y a vingt-deux ans, une jolie étudiante rencontrée dans le métro. Elle avait ouvert le passage avec ses doigts, car j’avais envie de découvrir la sensation d’être remplie. Cela ...
    ... fait sans doute partie des surprises de la résurrection. Me voici redevenue jeune fille.
    
    Deux flammes brûlent derrière moi ; je les vois dans le miroir. Ce sont les yeux de la jeune femme pâle qui a des iris qui sont comme des brasiers, des incendies de lune, et sa bouche est ouverte en grand, comme pour émettre un cri d’effroi qui ne vient pas. Je me retourne : elle était sans doute là avant moi et n’a pas fait un seul bruit pour signaler sa présence. Je me retourne en frissonnant. M’espionnait-elle délibérément, ou bien est-elle là par hasard ? Elle murmure :
    
    — Il te faut craindre l’albatros, et non pas le corbeau, sur l’échiquier géant des oiseaux migrateurs.
    
    Je lui laisse finir son rêve de somnambule. Puis elle se réveille, et se rend compte de ma situation.
    
    — Je t’attendais. Veux-tu que je te déflore avec mes doigts, me propose-t-elle ?
    
    De la tête, je lui fais signe que oui. Comment pouvait-elle savoir que je viendrais ici en pleine nuit ? Elle s’approche, se met à genoux devant moi qui suis toujours à demi allongée dans le fauteuil empire, dans la même position, cuisses écartées. Sa main gauche stimule doucement mon clitoris ; de l’autre, son index fin, lubrifié de salive, transperce mon hymen, puis elle y revient en ajoutant le majeur afin de finir de déchirer ma membrane, sans douleur, et même en provoquant un orgasme lorsqu’elle stimule mon point G dans un mouvement « viens ici ». Sa bouche s’approche de la mienne et nous nous embrassons. Puis elle me ...
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