Du vertige aux vertiges
Datte: 20/03/2019,
Catégories:
f,
fh,
couple,
avion,
amour,
volupté,
ecriv_c,
Auteur: Fanny et Philippe, Source: Revebebe
... en est-il de même pour lui ? J’aimerais être dans ses bras de nouveau. Je me sens reprise de vertiges !
Nous nous retrouvons au dîner. Le débriefing du premier vol est prévu dans l’atelier du lendemain matin. Le dîner est plus calme que celui de la veille, chacun a son stress et ses émotions en travers de la gorge. Adrien et moi sommes l’un à côté de l’autre, muets. Je n’ai pas envie que l’heure de la séparation arrive, je l’appréhende…
Au moment de nous séparer, alors que nous ne nous étions plus rien dit depuis l’atterrissage, Adrien me remercie.
— De quoi ?
— De tes gestes cet après-midi, dans la montgolfière…
Avec humour, il ajoute :
— Je ne sais pas si j’ai dépassé ma phobie, mais dans tes bras, j’aurais été capable de n’importe quoi.
J’éclate de rire.
— Moi aussi, je te remercie. Sans toi, je serais encore à me demander comment monter dans ce truc de malheur. Mais, à cause de tes bras autour de moi, je n’ai pas fait l’exercice. Ben oui : regarder la terre, le ciel… je n’ai entrevu que le septième !
Avec un air coquin, il propose alors de me rejoindre dans ma chambre. Moi qui dors nue, je décide de garder un slip et un tee-shirt. Il arrive vêtu d’un caleçon et d’un tee-shirt.
Allongés sur mon lit, je lui prends la main. Nous commençons à discuter. Dans un état de fatigue incommensurable faite d’émotions accumulées, je lui demande de pouvoir m’endormir dans ma position favorite. Ainsi, je cale ma tête dans le creux de son cou, une jambe sur la ...
... sienne. Ma main caresse doucement son torse, d’abord de façon prude par-dessus son tee-shirt, puis par-dessous pour goûter sa peau. Et je ne m’endors pas.
J’aime son odeur, sa peau m’apparaît douce, et les caresses qu’il me prodigue dans les cheveux me sont plus qu’agréables. Je meurs d’envie de l’embrasser, mais je n’ose pas. Dans un premier temps, je reste étendue contre lui et savoure le moment avec une impression de quiétude, de liberté, de légèreté, bien loin de la psychose qui nous a menés ici. Alors que je suis là, les sens en éveil et ma carcasse alanguie, j’éprouve une vague de chaleur en sentant sa main se promener sur mon ventre, d’abord sur mon tee-shirt, puis rapidement dessous, audacieusement mais avec douceur. J’adore cette douceur partagée dans un calme quasi parfait.
Jamais, je n’ai eu de telles impressions une première fois, l’impression d’être si parfaitement à l’aise… Sans doute d’avoir commencé par partager une "faille", de nous être montrés sous un jour peu lumineux, transpirant de peur. Nos mains continuent leurs explorations caressantes : les siennes sur moi, n’épargnant au fil de la nuit aucune parcelle de ma peau, les miennes sur lui… Nos langues ont fini par se rencontrer aussi. Le tout est d’une douceur à ressentir une autre forme de vertige, où la jouissance "habituelle" s’avère inutile. Nous nous endormons ainsi, enlacés et nus, exténués mais pas exsangues.
Le lendemain, passée cette nuit chaste et la découverte du premier matin qui ne ...