Du vertige aux vertiges
Datte: 20/03/2019,
Catégories:
f,
fh,
couple,
avion,
amour,
volupté,
ecriv_c,
Auteur: Fanny et Philippe, Source: Revebebe
... grande tendresse. À son insu, il a su trouver ce regard qui à la fois met totalement à l’aise, sans pudeur, et en même temps rend si jolie. Pour la première fois, je trouve épanouissant d’avoir vieilli.
Et puis, plus tard, nous sommes allongés dans les bras l’un de l’autre, sous un drap qui n’a pas pour fonction de me "cacher", mais de me protéger du froid…
Les caresses reprennent leur tracé aussi doux que prévisible. Je trouve sa peau douce et délicieuse.
Nos corps se frottent de nouveau, comme aimantés. Ses mains m’explorent. Je fais de même, l’enlaçant. Je savoure, parfois tirée de ma bulle par le grincement du lit. Le détail me fait sourire dans mon for intérieur. Ses râles me comblent, mais je maintiens ma main sur sa bouche. Nous ne sommes pas seuls. Moi, je ne dis rien. J’ai l’impression de ne pas bouger et de ne faire aucun bruit. Sans doute n’est-ce pas exact. Je ne suis pas dans la maîtrise mais abandonnée, enveloppée par cette grande carrure.
Je suis bien, je ne tremble plus. Je suis débordante de sentiments et de richesses qui s’expriment au travers des larmes qui coulent délicieusement, larmes de bien-être et d’émotions qui me nouent la gorge ; la tête bien calée au fond de son cou à l’odeur qui me renverse, qui m’enivre comme un verre d’alcool.
Je suis bien, ...
... affranchie de cette psychose qui a voulu se jouer de nous, minant nos libertés. Je suis bien et profite. Nous sommes "encastrés" et emmêlés, nos corps ondulent, guidés par le seul chemin du plaisir. Nos mains se serrent et se desserrent dans un rythme propre aux messages codés de ceux qui sont heureux de se retrouver, vraiment heureux. Nos langues font des rondes et des tours inédits et parfois se délient pour laisser filtrer un gémissement de plaisir, un mot doux, entre des lèvres sensuelles entrouvertes.
Je suis bien, très bien, plus que bien…
Plus tard, mon corps qui m’a pourtant lâchement abandonné, devient complice, lieu de secrets, boîte à plaisirs, que le sien révèle avec volupté et justesse…
L’instant est magique, le moment déjà gravé, l’ensemble d’une grande douceur, d’une harmonie naturelle sans fausse note.
Le silence même est fort, les mots inutiles.
Plus tard, après que la jouissance et les plaisirs nous aient emportés dans une déferlante de sensations, la légèreté est revenue. Adrien s’est levé. J’admire son dos, ses fesses, ses jambes pendant qu’il se dirige vers la douche, le regard aimanté à celui chez qui j’apprécie déjà tout et qui vient de me combler. Je reste immobile. Plus tard, encore, il revient dans mon lit.
Nous avons encore la nuit devant nous …