Se coucher tard nuit
Datte: 12/03/2019,
Catégories:
f,
fh,
vacances,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
conte,
plage,
Auteur: Katzou, Source: Revebebe
... irrémédiablement nue, sans défense. Jamais elle n’avait ressenti cela, se savoir si vulnérable, si nue… rien ne pouvait la cacher, la sauver…
Puis elle croisa la route d’un homme qui se tenait, immobile dans l’ombre, accoudé à la rambarde du pont qui enjambait la rivière, les yeux fixés sur la mer légèrement lumineuse. Elle crut mourir. Elle ne l’avait pas vu tout de suite et maintenant il était trop tard pour reculer. Elle passa derrière lui, raide et transie de peur, elle ne pouvait pas passer ailleurs, car il s’agissait du seul pont et ce côté était dans l’ombre, mais il avait dû la voir arriver, silhouette blanche et pitoyable dans les lumières chirurgicales des lampadaires. Carole s’avança, bravement, se préparant, la mort dans l’âme à abandonner sa planche et à courir si besoin était. Le vent s’était refroidi et la glaçait, lui donnant la chair de poule et érigeant les pointes de ses seins, insolemment.
Il lui parla. Il se détacha de la main courante et la suivit. Elle était si effrayée qu’elle ne comprit pas ce qu’il disait. Il se tenait à ses côtés, s’approchant même à la toucher. Elle frémit et se prépara au pire. Son corps se recroquevilla et un frisson de peur naquit au creux de son ventre glacé, son imagination travaillait à plein et elle se vit, entraînée violemment par l’homme, traînée sur la grève caillouteuse, forcée sur un rocher, violée, brutalisée…
Elle était épuisée et la planche se faisait lourde. Elle boitait un peu, car elle s’était blessée au ...
... pied avec un caillou tranchant. Elle plaça sa planche entre elle et lui.
À ce moment, une voiture arriva en face d’eux et ses phares l’éblouirent.
Elle se cacha derrière la planche et la voiture klaxonna un long moment quand le conducteur la vit nue dans son rétroviseur. Elle sentit son estomac se nouer et un bloc de glace y naquit. L’homme s’arrêta de marcher, et elle vit son expression dans la lumière rouge des feux de la voiture.
— J’ai l’impression que vous avez eu un problème !
Sa voix était douce et agréable, de ces voix auxquelles on se confie…
— Non, pas du tout, je suis exhibitionniste ! J’adore me promener nue passé minuit, une planche sous le bras !
— Un bain de minuit qui a mal tourné ?
— Cela ne vous regarde pas !
La voiture était toujours là, arrêtée, et les feux de recul s’allumèrent.
— Je vais vous aider…
Il lui prit d’autorité la planche des mains et la porta. Elle essaya de résister, mais laissa l’homme prendre sa planche.
— Ne faites pas l’idiote, la nuit n’est pas sûre, regardez là-bas…
Il lui prit le bras, doucement, sa main était chaude. La voiture redémarra et s’éloigna.
Elle se trouva alors vraiment nue, gauche et un peu honteuse. Elle mit ses mains sur ses seins en réflexe, puis sur son ventre. La planche ne la cachait plus du tout.
Elle se sentait à bout de forces et n’avait pas envie de discuter. Sa nudité même passait au second plan et elle voulait par-dessus tout dormir. Elle se serait bien de nouveau allongée ...