1. Jésus, Marie, Joseph ! (Les affres d'un calotin)


    Datte: 07/03/2019, Catégories: fh, hh, hbi, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... perturbant encore, le plaisir pervers qu’il ressentait à ces attouchements démoniaques.
    
    — Donner de la joie, du plaisir à un ami ne peut être considéré comme un péché, reprit le bon père. Par contre l’égoïsme, si ! Rendez-moi, mon ami, le même service que je vous rends.
    
    Comprenant ce que l’autre exigeait de lui et n’étant plus en état de lui refuser quoi que ce soit, Gabriel-Marie commit sa première masturbation. Ce qu’il n’avait jamais fait, même dans ses rêves, à son sexe, il était en train de le faire à un autre et il aimait ça. Il aimait les vibrations, les tressautements, les sursauts de ce membre qui vivaient sous sa main. Uraniste devait ressentir la même chose. Cette allusion porta son excitation à son comble. Il jouit et éjacula avec force, provoquant le même phénomène chez son homologue.
    
    La félicité s’estompant, la réalité prit le dessus. G-M, sans se soucier de sa main pleine de sperme, se prit la tête et psalmodia :
    
    — Mais qu’ai-je fait ? Mais qu’ai-je fait. Je suis damné. Dieu ne me pardonnera jamais. Par tous les saints et les apôtres par…
    — Arrêtez vos jérémiades ! Vous m’avez fait jouir ! Je vous ai fait jouir ! Ça ne vaut guère mieux qu’un Pater et deux Ave ou le contraire si vous préférez. Y’a pas de quoi fouetter un moinillon.
    — Mais vous…
    — Bon je vais vous expliquer. Penser à David et Jonathan…
    
    Ils discutèrent longtemps. G-M qui ne demandait qu’à être convaincu accepta les arguments développés par le père Uraniste surtout quand celui-ci ...
    ... lui apprit qu’il avait eu avec Malthus ce même type de discussion accompagné des mêmes travaux pratiques. Travaux pratiques plus complets d’ailleurs. Il regagna sa cellule, l’esprit apaisé, les bourses essorées et avec l’absolue certitude que ce qu’il éprouvait à l’égard de Malthus était au pire un péché véniel et il connaissait un confesseur qui lui donnerait l’absolution.
    
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    Le lendemain au réveil, G-M fit son paquetage et après avoir pris un sérieux petit déjeuner, il prit la route. Uraniste lui avait montré la voie, rester plus longtemps eut été une perte de temps. Aussi, c’est tout guilleret qu’il gara sa voiture devant le perron de la demeure familiale. Il ne savait pas comment il se débrouillerait pour arriver à ses fins, mais il y parviendrait. Alors qu’il glissait la clé dans la serrure, il s’aperçut que la porte n’était pas verrouillée. Bizarre ! Habituellement, le lundi, en cette saison, Marie-Gabrielle s’occupait de la distribution des repas aux sans-abri dans le cadre de ses bonnes œuvres. Seul un événement d’importance aurait pu l’empêcher de s’y rendre. Quelqu’un était-il malade ? Était-elle malade ?
    
    Le silence qui l’accueillit dans le hall l’inquiéta. Il faillit appeler son épouse pour lui signaler son arrivée. Il se retint. Peut-être dormait-elle. Déposant son sac à l’entrée du salon, il monta les escaliers qui menaient à l’étage et par le fait à leur chambre. Soudain, il entendit un glapissement. M-G. n’appartenait pas au genre larmoyant. ...