L'échelle dans le cerisier
Datte: 21/02/2018,
Catégories:
fh,
campagne,
amour,
Oral
pénétratio,
init,
Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe
... pas freiné nos débordements. Bien loin de là.
Trop cool, en fait, ses dabs !
ooo000ooo
Puis la mi-septembre est arrivée…
Fin de l’histoire ?
Séparation douloureuse, larmes et désespoir ?
Meuh non, bande de dépressifs ataviques !
Notre histoire s’est poursuivie : mon école de prépa ingénieur était à Lyon. Bonheur ! Petite piaule sous les combles, un petit chez-nous qu’Ava investissait chaque fin de semaine. Autant dire que les week-ends furent caniculaires tout l’hiver.
Et puis bon, oui, c’est vrai, l’habitude s’est installée, la routine dévastatrice et le quotidien dévorant ont affadi notre passion. Les week-ends se sont espacés, de plus en plus, de bonnes raisons en mauvaises excuses. Nos liens se sont distendus, dénoués, comme par inadvertance. Jusqu’au soir où, sur la terrasse d’un café, ç’a été « Salut les amoureux ». Sans cris, sans pleurs. Simplement. Dans le respect de chacun et en se promettant une amitié dont nous savions dès cet instant, l’un comme l’autre, qu’elle était parfaitement illusoire.
On n’a rien gravé dans le marbre
Mais j’avoue souvent y penser
Chaque fois que j’entends qu’un arbre
Est tombé
Un arbre, c’est vite fendu
Le bois, quelqu’un a dû le vendre
S’il savait le mal que j’ai eu
À descendre
D’ailleurs en suis-je descendu
De tous ces jeux de transparence,
Ces fruits dans les plis des tissus
Qui balancent ?
J’ai trouvé d’autres choses à faire
Et d’autres sourires à croiser
Mais une ...
... aussi belle lumière
Jamais
À la vitesse où le temps passe
Le miracle est que rien n’efface l’essentiel
Tout s’envole en ombre légère
Tout sauf ce goût de fièvre et de miel
Tout s’est envolé dans l’espace
Le sourire, la robe, l’arbre et l’échelle
À la vitesse où le temps passe
Rien, rien n’efface l’essentiel
J’ai trouvé d’autres choses à faire
Et d’autres sourires à croiser
Mais une si belle lumière
Jamais
Et voilà que, du sol où nous sommes,
Nous passons nos vies de mortels
À chercher ces portes qui donnent
Vers le ciel
Une si belle lumière, longtemps enfouie, presque oubliée, m’est restée au cœur.Une si belle lumière que la chanson du troubadour occitan un jour a ranimée et qui se rallume de loin en loin, au hasard des choix aléatoires du système audio de ma voiture. Parfois, la chanson ne suscite qu’un petit sourire, une chaleur passagère ; mais d’autres fois, comme aujourd’hui, elle réchauffe plus en profondeur.
Par bonheur, pour mon bonheur, j’ai trouvé, peu de temps après Ava en fait, une autre lumière. Une lumière plus belle encore, plus vive et plus forte, qui m’illumine sans faillir depuis plus de trente ans désormais. Une belle lumière et sa kyrielle de lampions, et ses adorables loupiots plus ou moins bouclés, indisciplinés, qui me mènent par le bout du nez et sont le miel de ma vie.
Je n’ai jamais revu Ava et c’est bien mieux ainsi. Des retrouvailles auraient sans doute soufflé la belle lumière.
Aucun ...