L'échelle dans le cerisier
Datte: 21/02/2018,
Catégories:
fh,
campagne,
amour,
Oral
pénétratio,
init,
Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe
... brassière. Les merveilles se trouvaient donc accessibles, offertes à mes phalanges affamées. Pouces, index, majeurs et autres s’étaient disputés le privilège d’aborder en premier les sommets convoités, chaque main entravant l’autre pour conquérir les chapeaux pointus.
Alors que ma main droite allait l’emporter sur sa concurrente, alors qu’un index allait aborder en vainqueur le toit du mont béni, Ava m’avait brusquement repoussé en riant, me déstabilisant pour le coup. Allait-elle s’enfuir, se refuser ?
S’enfuir ? Si telle était son intention, elle choisit en tous cas le plus mauvais des chemins ! Me tournant le dos, elle s’empressa en effet de grimper à l’échelle, escaladant cinq barreaux avant de s’arrêter. Se tournant vers moi, elle m’avait décoché alors un sourire triomphant accompagné d’un petit mouvement de tête, qui ne laissait aucun doute sur ses attentes. Puis, ayant évalué et sa position et ma taille, la friponne s’empressa de grimper un échelon supplémentaire : je compris que je n’aurai pas à monter bien haut pour profiter d’une situation idéale…
La suite ?
Comme au cinéma : Panavision sur Ava, Technicolor pour sa robe fleurie, stéréo et boomers (à cette époque, on ne connaît pas encore le Surround !), bande son à la Hitchcock, ralentis, contre-plongées, travellings, prises de vue intimistes surtout et des effets spéciaux inventés avant l’heure, juste pour nous deux.
Un sourire, une main tendue
Et par le jeu des transparences
Ces fruits dans ...
... les plis du tissu
Qui balancent
Il ne s’agissait pas de monter bien haut
Mais les pieds sur les premiers barreaux
J’ai senti glisser le manteau
De l’enfance
ooo000ooo
ooo000ooo
Soyez gentils de ne pas m’en vouloir si je ne vous en dis pas davantage sur cette plénitude éblouissante. Vous les connaissez-vous aussi ces plaines verdoyantes inondées de lumière, ces fleuves de miel, ses chatoyants trous noirs de l’orgasme. Tout comme je ne vous parlerais pas non plus de notre bonheur à cet instant, ni de nos agaceries suivantes, nos tendresses, nos aveux, nos folies. Je me rends compte qu’il m’est plus facile de décrire, avec force détails des sexes turgides, des moules ennoyées et autres tétons avides d’être embouchés que je ne pourrais le faire de nos sentiments, de la fulgurance de notre amour, de notre symbiose.
Nous sommes tous fabriqués sur le même modèle et si le moule diffère, dans les grandes lignes, physiquement, le résultat est le même. Mais nos âmes, elles, sont uniques, nos ressentis, nos élans, nos faiblesses et nos forces font ce que nous sommes et je n’aurai pas ici l’impudeur d’en dévoiler davantage. Ces secrets n’appartiennent qu’à nous, Ava et moi, pour toujours, même aussi longtemps après. Il n’y a pas prescription, nos tendres secrets d’adolescents subjugués ne tomberont pas le domaine public.
Toujours est-il que j’ai vécu cette année-là, l’été le plus torride et le plus enivrant de ma vie. Même la présence de son père en août n’a ...