1. 54.2 Les envies de Jérém (deuxième du nom).


    Datte: 28/02/2019, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... le bogoss s’avance vers moi presque d’un bond, m’obligeant à me décaler pour le laisser passer, pour le laisser pénétrer chez moi. Nouveau frisson inouï en respirant son déo. Je ne vais pas tenir le choc, il va m’achever.
    
    Je referme la porte alors que déjà sa présence me possède.
    
    Je me retourne, je me retrouve face à lui. Je n’arrive toujours pas à réaliser qu’il est chez moi. Que je vais le sucer chez moi.
    
    Mon regard est toujours aimanté par son nouveau tatouage. Ça me rend dingue… pourquoi l’a-t-il fait ? Tout changement inattendu chez la personne aimée est à la fois délicieux et troublant aux yeux de celui qui aime. Surtout tant qu’on n’en connaît pas la raison.
    
    « T’as un nouveau ta… ta… tatouage… » je ne peux m’empêcher de bégayer, ébloui par l’extrême sexytude de ce nouveau dessin.
    
    « Je viens tout juste de le faire… ».
    
    « Il est super beau… ».
    
    « C’était un pari avec les potes du rugby… si on gagnait le tournoi, j’avais promis de me faire un nouveau tatouage… ».
    
    « Ok… » je ne trouve pas mieux à lui répondre. Je suis encore sous le choc. Je me sens pas mal désorienté.
    
    Le bogoss me regarde avec son regard de b(r)aise, regard qui me rappelle qu’il n’est pas rentré pour me parler de son tatouage. Ses mots viennent parfaire le message, si besoin était :
    
    « Elle est où ta chambre ? ».
    
    Je me trouve une fois de plus dans la position de devoir mettre mon amour propre de côté, de tout lui céder sans contrepartie ; si je veux qu’il rentre, si je ...
    ... veux le retenir et ne pas le faire fuir, je dois prendre sur moi, faire comme si son « dégage ! » n’avait jamais existé, ou comme s’il ne m’avait jamais blessé ; je vais encore devoir tout accepter de lui sans avoir mon mot à dire ; accepter de prendre tous les risques, sans garanties. Répéter les mêmes erreurs, en échange d’un bonheur aussi intense qu’éphémère.
    
    Pourtant, il faut quand-même admettre qu’il y a quelque chose de rassurant dans le fait de me soumettre à ses envies, de lui laisser diriger le jeu.
    
    Certes, une petite voix en moi me dit que ce n’est pas une bonne idée de le laisser rentrer chez moi, et encore moins de l'amener dans ma chambre, de le laisser me baiser dans ce lit où j'ai été enfant, de le laisser accrocher sa présence, son odeur, son souvenir à chaque mur, à chaque meuble, à chaque objet.
    
    Mais j’ai trop envie de lui. Et je suis prêt à tout pour le retenir.
    
    « C’est à l’étage » je lui indique tout en lui montrant l’escalier « c’est la porte tout au fond du couloir ».
    
    Il monte en premier. Je lui emboîte le pas. C’est toujours une expérience « éprouvante » de suivre un bogoss de près dans un escalier ; son parfum donne l’assaut à mes narines comme un shoot puissant.
    
    Au bout du couloir, le bobrun s’arrête, dos au mur, pour me dégager le passage, pour que je l’introduise dans ma tanière à moi : lorsque je passe devant lui pour ouvrir la porte, nos shorts et nos genoux se frôlent, nos bras aussi. J’ai l’impression que ces simples frottements ...
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