54.2 Les envies de Jérém (deuxième du nom).
Datte: 28/02/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
Je cherche n’importe quoi pour le retenir…
« Jérém… »
« Quoi ? » fait le petit con à casquette, tout en arrêtant son mouvement.
… et le seul truc qui me vient à l’esprit c’est :
« Tu veux une bière ? ».
Je ne sais même pas s’il y en a au frigo, mais je tente le tout pour le tout.
« Ça va aller, j’ai pas le temps… ».
« Ou alors, tu veux autre chose… ? » oui, là je tente vraiment le tout pour le tout « sans prise de tête, je te promets… ».
J’ose à peine le regarder ; Jérém est en train de sourire, je crois même en train de se marrer.
J’ai dû balancer ça sur un ton tellement pitoyable, j’ai dû me ridiculiser comme jamais.
Pourtant, ce sourire est tellement beau, tellement aveuglant, tellement Jérém, tellement comme je l’aime ; un sourire, un simple sourire, et je lui pardonne tout, tout, tout ; car c’est un petit con, la quintessence même du petit con.
Puis, son sourire laisse la place à un regard qui est comme transperçant, avec un semblant de petit hochement de tête qui semble dire "t'as envie de moi, hein, t'as envie ?".
Il y a un truc tellement intense dans son regard, un truc perçant comme une flèche, quelque chose de sauvage et puissant comme ses coups de reins, comme s’il pouvait te baiser de ce simple regard, putain de mec…
« T’es seul ? » il se renseigne, tout en revenant pile en face de moi.
« O… oui… t’es en pause ? ».
« Je bosse pas aujourd’hui… ».
« Ok… tu veux rentrer alors ? ».
Il est toujours sur le pas de la ...
... porte. Il me toise en silence. Il me laisse mijoter. Les secondes s’égrènent, le malaise commence à s’installer en moi.
Puis, soudainement, tout s’emballe : il baisse les yeux, dirige son regard vers sa braguette ; mon regard suit le sien, je reconnais la bosse qui commence à déformer son short ; il me regarde à nouveau, et me balance cette conclusion venant définitivement couronner ce que vraiment on peut appeler l'étalon du petit con, la référence absolue, insurpassable, inclassable :
« Il y a toujours le temps pour une pipe… ».
Ok, ok, petit moment, ARRET SUR IMAGE, please.
Je m’adresse à toi, le lecteur impatient de lire LA véritable confrontation entre Jérém et moi, Nico. J’ai lu tes commentaires :
« Je suis énervé… il va me falloir des explications, clarifier les choses entre Jérém et Nico… Nico se fait encore piétiner… je veux, j'exige, que nos deux petits mecs s'expliquent ! ».
Et encore :
« Même si cette relation doit s'arrêter là, qu'au moins ils se disent les choses le plus simplement, pour ne pas rester sur des interrogations ».
Et encore :
« Explication qui n’est toujours pas là, et qui maintient toujours Nico dans un rôle dont on aimerait qu’il s’échappe un peu, enfin… ».
Et pour finir :
« Mais ne pas savoir résister à Jérém, ça ne veut pas dire ne rien dire et tout accepter sans condition. Nico prend cette relation comme une fatalité, comme s’il n’y pouvait rien… à chaque fois il dit qu’il a peur des réactions de Jérém, mais s’il ...