1. Philippe, le mari candauliste et Olga, l’épouse hypersexuelle (42) : l’hypersexualité selon Olga. Les origines de mon hypersexualité


    Datte: 25/02/2019, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: Olga T, Source: Hds

    Avertissement : Je poursuis cet effort d’introspection pour tenter de mieux expliquer mon hypersexualité et la manière dont je l’ai vécue, en particulier avec l’indispensable complicité de mon mari candauliste. Comme je l’ai dit dans le récit précédent, je ne prétends pas donner ici des explications de caractère général, car chaque situation est différente.
    
    Je veux seulement parler de mon ressenti et de mon vécu, en reprenant des échanges que j’ai eus avec des proches, au premier rang desquels mon mari Philippe, mais aussi des professionnels, sexologues, psychologues, psychanalystes qui m’ont accompagné et aidé à faire ce travail sur moi-même, à comprendre et à assumer.
    
    Il restera un troisième texte à publier sur la façon de vivre et d’assumer cette hypersexualité.
    
    (MON) HYPERSEXUALITE : LES ORIGINES
    
    Pour paraphraser Simone de Beauvoir, je dirai qu’on ne nait pas hypersexuelle, on le devient.
    
    Pour certains hypersexuels, les origines sont à rechercher du côté d’une maltraitance liée à la sexualité. Cela ne va pas forcément jusqu'à l'agression sexuelle mais peut être un geste déplacé, un climat familial trop sexué. Par exemple des parents libertins, qui se livraient à une sexualité débridée à la maison, leurs enfants étant à peine endormis. De tels comportements mettent l'enfant en insécurité, le fragilisent par rapport à sa sexualité future.
    
    Mon hypersexualité s’est construite dans mon enfance et mon adolescence.
    
    TENDRESSE ET SEVERITE
    
    Bien que plus ...
    ... âgé que ma mère, mon père, dont c’était le second mariage, était un bel homme qui collectionnait les aventures. S’il doit y avoir une part d’hérédité dans l’hypersexualité, elle doit venir de lui.
    
    Ma mère, issue d’une famille d’origine française, était magnifique, mais d’une grande rigidité. Avec le recul, je pense que son attitude s’expliquait par sa tentative désespérée de refuser les envies de son corps et la jalousie que provoquait chez elle un mari si volage. Des photos de sa jeunesse m’ont confirmé que physiquement, je lui ressemble beaucoup.
    
    Fille unique du couple, j’étais adorée de mon père, qui accordait tout à sa princesse, me couvrait de cadeaux, mais aussi d’une immense tendresse. Dès ma plus tendre enfance, j’avais l’habitude, dès que je le pouvais, de sauter dans ses bras, de me serrer contre lui, de le rejoindre dans son lit, de réclamer bisous et caresses, lui disant que j’étais son amoureuse. Le problème est qu’il n’a pas mis fin à cette pratique, malgré les récriminations de ma mère, quand, devenue adolescente, mon corps se transformait. Il se contentait de dire : « Laisse-la, veux-tu ? Olga est mon bébé.»
    
    Ma mère, elle, était très sévère avec moi et peu affectueuse, me repoussant quand je recherchais la tendresse auprès d’elle.
    
    Ses reproches envers moi étaient permanents. Quelquefois les punitions étaient physiques, d’autant plus que je la défiais en permanence et que j’étais particulièrement insolente.
    
    Instinctivement, nous nous détestions et ...
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