Un simple petit baiser
Datte: 16/02/2019,
Catégories:
fh,
jeunes,
complexe,
neuneu,
amour,
revede,
mélo,
prememois,
attirautr,
Auteur: Sandre, Source: Revebebe
... devant chez elle jusqu’à ce qu’elle se décide à sortir faire des courses. Et, lorsqu’elle marchait, j’étais toujours planqué à une dizaine de mètres, en train de la pister, tel un détective privé qui poursuit insidieusement sa proie. Un de mes fantasmes était qu’elle se fasse violer, par exemple sous un porche ou dans une cage d’escalier, par un vilain pas beau et surtout très méchant, le genre de type tellement pourri qu’on a envie de lui exploser la tronche. C’est alors que je serais arrivé en sauveur, le grand Zorro, le beau Zorro ; j’aurais écrasé la gueule de ce sombre macaque, avant que ma dulcinée se jette amoureusement dans mes bras pour me remercier…
Parfois aussi je m’imaginais pénétrant sournoisement dans son appart et me glissant dans le placard de sa chambrette pour la surveiller dans sa vie intime. Je la verrais se déshabiller, peut-être aussi se caresser ; dans sa vie privée et secrète, ce devait être une sacrée cochonne, le genre de fille qui ne pensait qu’au sexe et qui se branlait à longueur de journée, car elle aussi était en manque !
J’avais envie de la toucher, de l’embrasser, de la pénétrer, toutes choses qui auraient pu paraître faciles pour un jeune homme bien fait, mais qui étaient totalement inenvisageables en ce qui me concernait. Le jour où j’ai vraiment craqué, c’est quand je l’ai vue dans la rue embrasser un type, un petit gros à lunettes qui m’était sincèrement antipathique. Cela faisait quelque temps qu’il lui tournait autour, ce gros ...
... plein de soupe. Ça s’est passé dans la rue, sur le parking à vélos, il lui a roulé un gadin pendant de longues minutes. Ensuite ils sont montés, bras dessus, bras dessous, dans la MJC, il la tenait par l’épaule, ce gros fumier ! Crise de rage car jalousie féroce, j’ai destroyé sa mobylette, à grands coups de tatanes, puis à coups de tournevis, avant de l’envoyer valdinguer le plus fort possible contre le mur du bâtiment.
Après, je me suis saoulé. J’ai acheté quatre ou cinq bouteilles d’alcool dans un magasin et j’ai bu comme un trou en marchant dans la rue. Je me sentais le roi du monde, j’invectivais tous les passants en leur faisant des bras d’horreur, je leur foutais un doigt dans le cul en les insultant comme un taré. Ensuite mes idées se sont vaguement brouillées. Je me souviens juste qu’une des bouteilles s’est fracassée sur le pavé, j’étais désespéré. Puis, du côté de la gare, j’ai été abordé par des clodos, nous avons bu ensemble en braillant comme des putois et ils en ont sifflé de bonnes rasades, ils m’ont même taxé une ou deux bouteilles. De toute façon j’avais déjà mon compte.
Plus tard, je ne sais plus trop, je me revois en train de déambuler torse nu dans les ruelles en criant comme un goret, j’avais jeté mon t-shirt, mon portefeuille et même mes clefs. J’avais envie de me foutre à poil pour que la première femme venue, un peu en manque, me saute dessus. Seule la pudeur et un dernier gramme de fierté m’a empêché de retirer mon slip. Après, c’est le trou noir, ...