1. Madame Nylon


    Datte: 09/02/2019, Catégories: fh, fplusag, magasin, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme délire, Humour vêtements, Auteur: Valentin du Pressoir, Source: Revebebe

    Quelles qu’en soient les conséquences, ses jambes en furent mon geste et pour le reste, à vous de l’aimer ou pas.
    
    Un matin tranquille pareil à l’arrière-saison du temps qui passe, j’allais remonter une pendule d’un clocher si haut qu’un ciel le caressait. L’idée d’offrir une paire de gants m’était venue en passant devant la vitrine d’une boutique artificielle. Remontant la rue de Courcelles, sans idées préconçues mes pas me dirigèrent, une fois l’avenue de Wagram passée, rue des Renaudes, rue que je ne prenais pas souvent, sinon la tête ailleurs.
    
    De mauve peinte, « Chez Christine », la façade attira mon regard par la présentation désuète des articles présentés. Un chemisier aérien maintenu par quelques fils de nylon, des écharpes tournicotées savamment éphémères dans des sens insensés, des frous-frous, aussi des gants dépourvus de bras mais qui avaient une façon de vous tendre la main, le tout batifolant dans une myriade de petits riens du tout de couleurs scintillantes.
    
    Contemplant cette fanfare vestimentaire, mon regard accrocha celui d’une dame aux yeux noirs. Un frisson me parcourut sans rapport avec le temps pourtant frisquet. Tel un gamin, je baissai les yeux, faisant mine d’observer particulièrement une paire de bas dont les circonvolutions vison m’envoûtèrent. Sentant une présence, je relevai discrètement le visage pour me retrouver happé par les yeux de cette femme inquisitrice. Mince, que m’arrivait-il ? Quoi de plus normal d’être l’attention d’une ...
    ... vendeuse, en somme, puis la voilà qui me sourit et moi, benoîtement, aussi.
    
    Elle penche légèrement la tête de côté, opine-t-elle ? Voilà que je me fais un film. Je n’ai plus froid du tout et j’ai furieusement envie de rentrer dans cet endroit qui me met à l’envers. Fuis, mon vieux, aucune raison d’y mettre les pieds et puis les articles sont super chers et puis… J’entends un tintement et dans l’encadrement de la porte apparaît l’élégance faite femme.
    
    — Puis-je vous renseigner ?
    — Que… le… quoi…
    — Vous avez l’air d’être indécis, entrez donc jeune homme, vous risquez de prendre froid.
    — Merci.
    
    Merci, pourquoi j’ai dit merci ? Et puis me voilà, zombiesque, qui d’un pas mécanique franchit le seuil de la boutique. La porte se refermant, un parfum capiteux m’enivre quand Madame Christine regagne son comptoir. Le talon de son escarpin racle le damier du carrelage. Du coup j’aperçois son pied gainé d’un bas couture ardoise et la marbrure du renfoncement du pied. Sa robe rouge-gorge au-dessus du genou balance au rythme de son fessier large et rebondi. Malheur d’envoûtement, une petite érection me gagne et ma queue, fraîche comme une ablette sortie du ruisseau, brûle ma jambe cotonneuse. Son dos dessine une courbe sinueuse dessous un chemisier de coquelicot si léger qu’un souffle pourrait le soulever. Son col en papillon ne cache pas un cou fragile qu’entoure son cheveu blond coupé au carré. Ralenti des neurones, je vous décris tout ce qui m’arrive comme hypnotisé, opiomatisé. Ses ...
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