Les trois nouvelles de Joan
Datte: 08/02/2019,
Catégories:
fh,
cérébral,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
délire,
Auteur: Joan Basilic, Source: Revebebe
… Je remarque ces derniers temps que j’ai une sacrée attirance pour les endroits publics. C’est comme ça, les endroits publics, en ce moment, ça m’stimule… Je ne sais pas, tu vois, je pense à un truc, réfléchis à un autre, et même tout à fait sérieux, tout à fait dans la norme, voire même… catholique ! Et puis tout à coup, ça me prend, ça monte, j’imagine… Mon esprit gambade, s’évade, divague, en voit des vertes et des pas mûres, et ça y est, paf, j’ai envie de sexe.
Cela m’arrive tellement souvent en ce moment que cela m’a portée, moi, femme, à imaginer la même situation, mais si tout à coup, j’étais un homme… L’aventure que cela doit être, d’avoir une érection ! Que cela soit visible, que mon membre, d’habitude flasque et pendouillant, inutile sinon à pisser, se gonfle de sang et de pensées saugrenues, devienne si dur que ça me fasse mal, qu’il soit collé contre mon pantalon, humide… Enfin, que je bande quoi. Le fait aussi, que les autres, les’autres’avec un grand A et un petit Q, puissent hypothétiquement observer ce désir, palpable si j’ose dire, m’intrigue. En réalité je me rends compte que si je fantasme sur cette transparence dans l’excitation en public, c’est parce que cette masturbation intellectuelle, au final, m’enivre sexuellement.
Je me prends à lire des nouvelles érotiques, des histoires pornographiques, voire des histoires carrément salaces… J’aime le fait de parcourir ces pages, de baigner en pensées dans un univers absolument sensuel, sexuel… de ...
... fantastique en un sens, car je n’ai pas vécu au sens propre du terme, ces fantasmes poussés à l’extrême, détaillés minutieusement dans ces livres. Livres que j’ai d’ailleurs achetés d’occasion, qui sentent encore la sueur, pour ne citer que ça, des anciens lecteurs, avides, sûrement, voire plus excités que moi. Peut-être ont-ils aussi éprouvé le plaisir de lire ça dans des lieux publics.
Je suis consciente que cela se révèle être une sorte d’exhibition sexuelle, et j’assume. Je sais que le fait d’être vue, m’éveille, m’attise. Le fait de pouvoir être pincée. La peur d’être prise. En lisant, je sens mon sexe gonfler, je sens mes seins durcir. Je souris. Ça y est. Je pousse parfois le vice, si je suis prise d’un élan d’inspiration, à doucement agiter le bassin, le frottement de mes vêtements rendant la chose plus intéressante. Si mes yeux croisent ceux d’autres gens, il me semble, à moi, impossible qu’ils ne détectent pas l’état d’excitation dans lequel je suis plongée. Alors je n’ai pas d’attrait spécial pour un certains type d’hommes dans ces moments-là. Je deviens animale, mes yeux se baladent, tombent sur un homme, et imaginent. Mon sexe, mon bas-ventre, est roi. Mon esprit ne devient qu’un outil au service de mon plaisir physique. Tous sont de potentiels amants, dans diverses situations.
Cet homme-là, assis en face de moi dans ce parc, les jambes croisés, dans un costume impec’, a le regard terne de celui qui a trop œuvré aujourd’hui pour la cause capitaliste. Il est sorti ...