En ce matin de juin...
Datte: 02/02/2019,
Catégories:
fh,
jeunes,
école,
69,
pénétratio,
init,
Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe
... rentre chez toi, c’est que tu aies accepté.
— Mais ce n’est pas un Arabe, il s’appelle Vincent.
— Oui, Vincent Ben Soussan.
Foudroyé, José Hernandez n’a rien dit, rien laissé paraître. Toute l’après-midi il a ruminé ce qu’il venait d’apprendre. Il est entré en trombe chez lui, sa fille travaillait.
— Francine, comment s’appelle ton copain ?
Elle a compris qu’il savait tout et qu’elle devait tenir tête.
— Vincent, Vincent Ben Soussan. Et alors ?
— Tu as fait rentrer un Arabe chez moi, tu ne sais pas comment est mort ton grand-père ?
— Si, mais Vincent n’y est pour rien. Son grand-père a fait la guerre et il est resté en France. Pendant que ton père était avec Franco. Lui c’est un héros et il a même la médaille militaire. Et de plus, nous nous aimons.
— Je t’ai dit que je ne voulais pas d’un Arabe chez moi, et surtout jamais avec ma fille, tu n’es qu’une pute. Va dans ta chambre et n’en sors plus. Tu ne le verras plus ! Et où travaille son père ? Je veux le voir et lui dire deux mots !
Le lendemain matin, il est allé à l’entreprise où travaille le père de Vincent. Il a saisi le premier ouvrier qu’il a vu dans la cour et lui a demandé :
— Où se trouve Ben Soussan ?
— Allez voir au bureau.
Beaucoup de monde autour du comptoir, pas moyen de se renseigner. Au fond du couloir, il voit une porte marquée « Chef de chantier ». Il frappe et entre sans attendre la réponse. Un homme grand, en costume, consulte un plan avec un ouvrier en bleu de travail.
— ...
... Monsieur, vous désirez ? lui demande celui qui paraît le patron.
— Je veux voir un raton nommé Ben Soussan.
— C’est à quel sujet, monsieur ?
— Je le lui dirai moi-même, où est-il ?
— C’est moi, lui répond l’homme en veston.
— Ne vous foutez pas de moi, où est-il ?
Se tournant vers l’ouvrier, son chef lui dit :
— Pierre, explique à ce monsieur.
— C’est bien monsieur Ben Soussan, le chef de chantier.
— Pierre, laisse-nous, nous avons à parler à monsieur. Dis à Madame Durand de nous apporter deux tasses de café.
Le père de Francine est stupéfait. Un Arabe chef de chantier, et lui qui n’est qu’ouvrier !
— Alors, que me voulez-vous ?
— C’est au sujet de votre fils.
— Vincent ! Que vous a-t-il fait ?
— Il sort avec ma fille, et ça je ne le tolère pas.
— Et pour quelle raison, s’il vous plaît ?
— Mon père a été assassiné par ces salauds d’Arabes et depuis je ne peux plus les voir !
— Le grand-père de ma femme a été tué par les franquistes et pourtant je n’en veux pas aux Espagnols, même si leur père était franquiste.
— J’interdis à votre fils de revoir ma fille, sinon je le tue !
— Soyez tranquille, mon fils ne la reverra plus, c’est dommage. Mais faites attention à vos paroles. Si vous touchez à mon fils, je m’adresserai à la justice. Maintenant sortez et que je ne vous revoie plus jamais.
Il est parti, plus aussi fier qu’à son arrivée.
Il a interdit à sa fille de sortir seule, de revoir aucun de ses camarades. Elle ne lui adresse plus jamais la ...