1. Haunted House


    Datte: 01/02/2019, Catégories: jeunes, revede, massage, conte, fantastiqu, fantastiq, Auteur: Mirthrandir, Source: Revebebe

    ... dans ses tempes, les narines palpitantes comme celles d’un cheval fou. Où est-elle ? Où reste donc Rémi ? Elle veut appeler, mais le cri s’étrangle dans sa gorge. La lumière dorée et le parfum étrange et inconnu l’enveloppent.
    
    Quelque chose lui touche à nouveau la tête. Elle frémit mais reste immobile. Une main invisible lui effleure le crâne, des doigts se fraient un chemin dans ses cheveux, doucement, sans agressivité. Elle lève les mains, les pose sur sa tête, touche ses cheveux. Il n’y a rien. Rien que ses mains.
    
    Elle se tient là, debout, les mains sur la tête, et voici qu’on lui touche les chevilles. Des mains ! Deux mains invisibles. Deux caresses sur ses jambes, des chevilles aux genoux et des genoux aux chevilles. Rien de bien méchant, mais Kim sent néanmoins les larmes baigner ses yeux.
    
    — Qui êtes-vous ? pleurniche-t-elle. Pourquoi faites-vous ça ?
    
    Mais seul le silence lui répond. Sa voix s’étouffe comme dans de l’ouate.
    
    À présent, les mains se posent partout sur elle. Des dizaines de mains qui la touchent mais qu’elle ne peut toucher, car là où ses paumes se posent, il n’y a rien que ses vêtements sur son corps, rien que ses cheveux, ses jambes…
    
    Elle s’assied sur le sol, un sol doré, velouté mais ferme, et s’y roule en boule pour se protéger de l’inquiétant phénomène.
    
    Les mains sont sur elle, nombreuses, caressantes, amicales et effrayantes tout à la fois.
    
    Kim sent son corps qui se soulève, porté par les mains, alors elle se détend comme ...
    ... un ressort, se débat et retombe sur le sol dur, le cœur battant, le souffle court. Elle s’assied, essaie de comprendre, trouve la force d’implorer.
    
    — Arrêtez, je vous en prie. Laissez-moi…
    
    Mais les mains n’ont pas d’oreilles. Des doigts se posent sur sa tête, caressent ses cheveux. Kim se raidit. Cache son visage dans ses paumes, ne bouge plus.
    
    Les doigts lui massent doucement le cuir chevelu, les tempes, la nuque. C’est doux, amical, agréable. Alors, elle découvre son visage, ravale ses larmes.
    
    — Pourquoi ? Pourquoi faites-vous ça ?… Rémi, où es-tu ?
    
    Les mains reviennent sur elle, gentilles, complices, massant sa nuque et ses épaules raidies. Alors elle se détend, se décrispe, se dit qu’elle rêve, qu’elle va s’éveiller dans son lit et que tout cela sera fini.
    
    Le parfum est suave, la lumière chaude et apaisante, les mains amicales…
    
    Elle ouvre les yeux, pose ses paumes au sol derrière elle et regarde ses légères chaussures quitter ses pieds et disparaître dans la lumière dorée. Des doigts pétrissent la chair, sur la plante, là où ça fait du bien. Elle aime les massages des pieds, et ces mains sont parfaites. Elles lui font ce qu’elle aime, comme elle aime, sur les pieds, la nuque et la tête.
    
    Lui masseront-elles le dos également ? Elle y pense un instant, et des mains se posent dans son dos, près des omoplates, le long de la colonne. Quelques pressions du pouce, du bout des doigts, exactement comme elle l’imaginait quelques secondes auparavant.
    
    Où ...
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