1. Haunted House


    Datte: 01/02/2019, Catégories: jeunes, revede, massage, conte, fantastiqu, fantastiq, Auteur: Mirthrandir, Source: Revebebe

    ... l’œil. Un vrai bijou !
    — Ça alors ! murmura Kim.
    — Et en plus, il nous balance l’odeur ! Il nous a bien eus, ton petit vieux !
    
    Rémi s’avança sur le décor.
    
    — Rémi !
    
    Kim n’était pas rassurée. Rémi s’accroupit, touchant le sol des mains.
    
    — C’est génial, dit-il. Génial. Regarde ça. C’est magnifiquement peint.
    — Et… en bas ? dit Kim en s’avançant précautionneusement pour rejoindre son ami.
    
    Les cadavres paraissaient vrais, à l’étage au-dessous, et l’odeur aussi.
    
    — Un trompe l’oeil, évidemment ! affirma Rémi. Du plâtre ou du papier mâché, magnifiquement peint pour foutre les jetons. Viens !
    
    Il tendit la main, et Kim la prit. Puis ils s’avancèrent, lentement parce que la jeune femme encore effrayée freinait la progression.
    
    Puis, soudain, le sol bougea et la lumière disparut. Ils battirent des bras pour retrouver l’équilibre, et Kim fit un pas en arrière, lâchant la main de son compagnon en essayant de rester debout.
    
    Une chute.
    
    Un hurlement.
    
    Les cadavres ! Les cadavres !
    
    Mais il n’y a rien. Rien que l’obscurité. Un sol ferme sous ses pieds. Elle n’ose pas bouger.
    
    — Rémi ?
    
    Mais Rémi ne répond pas. Elle appelle. Deux fois, trois fois, de plus en plus fort. Dans l’obscurité, elle tend les bras, cherche un mur, une paroi ou son ami, mais ses doigts ne rencontrent que le vide.
    
    Il fait chaud.
    
    La pestilence a disparu. Un parfum étrange la remplace, subtil, envoûtant, étranger à ce qu’elle connaît.
    
    Peu à peu, une lumière dorée l’entoure. ...
    ... Une sorte de fin brouillard, né de partout et de nulle part.
    
    Et le silence.
    
    Elle appelle à nouveau, mais à voix basse, inquiète.
    
    — Rémi ? Où es-tu ?
    
    Mais toujours ce silence. Elle fait un pas, et soudain hurle de frayeur. Quelque chose vient de lui frôler la tête, derrière elle. Elle pivote, mais quelque chose lui touche à nouveau les cheveux. Elle y porte les mains, pivote, regarde en haut, en bas, de tous côtés. Rien ! Rien que ses mains sur sa tête, et pourtant quelque chose l’a frôlée.
    
    Et puis, quelque chose lui touche la cheville. Elle pousse un cri, lève le pied, mais il y a quelque chose, là, qu’elle ne voit pas. Elle se baisse, saisit sa cheville, ses doigts ne rencontrent rien que sa peau nue dans ses petites chaussures d’été. Elle se redresse. On la touche à nouveau, mais il n’y a rien. Rien ni personne.
    
    Elle crie, veut s’enfuir dans cette lumière dorée issue de partout et de nulle part, mais ne peut accomplir plus de deux pas. Quelque chose pousse sur son ventre, sur sa poitrine, et l’empêche d’avancer. Il n’y a pourtant rien. Ses mains fendent l’air devant elle et ne rencontrent que le vide. Elle touche sa poitrine, son ventre, mais là où elle pose la main, la pression s’évanouit, se déplace ailleurs.
    
    Quel est ce prodige ?
    
    Elle veut avancer, mais ne le peut. Alors elle pivote, change de direction, mais deux ou trois pas plus loin, les mêmes obstacles invisibles arrêtent sa fuite.
    
    Elle s’arrête au centre, haletante, le cœur battant jusque ...
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