La sellette de Tannhäuser
Datte: 01/02/2019,
Catégories:
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frousses,
religion,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
historique,
délire,
fantastiqu,
Auteur: Catherine, Source: Revebebe
... s’habituaient à l’obscurité, j’en devinais l’usage : tous n’étaient que des instruments de torture. Ce que j’avais le plus redouté depuis mon arrivée à cette époque était sur le point de se réaliser. J’entendis du bruit, et un homme cagoulé entra. Il portait une énorme torche qui éclairait tout autour de lui, et c’est à ce moment qu’un flash traversa ma tête. Là, de chaque côté de la porte d’entrée, cachées jusque-là dans la pénombre, il y avait deux vierges de Nuremberg. Tout ce matériel, je l’avais déjà vu ! Je connaissais cet endroit !
Un espoir fou traversa soudain mon esprit. Là, tout au fond, dans la faible lueur des lampes à huile, elle devait être là… Je partis en courant vers l’endroit où j’espérais trouver ce que je cherchais.
— Tu peux toujours courir, il n’y a pas de sortie ici… résonna la voix du bourreau.
Mon espoir était complètement fou, comment était-ce possible… Et pourtant, elle était là, cette énorme porte de bois vermoulu, identique à celle du magasin où tout avait commencé, et derrière cette porte, il y avait exactement ce à quoi je m’attendais, à savoir cette petite pièce débordante de hallebardes, haches et autres poinçons ou casse-têtes de toutes sortes, toujours empilés dans un désordre incroyable et toujours dans un équilibre particulièrement instable. Le cœur à cent à l’heure, je tournai dans le fond, et…
Elle était là. Cette fameuse sellette que j’avais tant cherchée se trouvait là, strictement identique à celle dont j’avais le ...
... souvenir, toujours à la même place. J’étais sur le point de m’asseoir lorsque j’entendis derrière moi quelques plaintes, une voix de femme.
Là, dans la pénombre, il y avait un corps, un corps que je reconnus instantanément : Pétra. Puisqu’elle geignait, c’est qu’elle était encore vivante… Même si elle semblait plutôt mal en point. Un rapide coup d’œil sur ses blessures me confirma ce que je pensais, ils avaient dû la tabasser pour la faire parler, mais elle n’avait rien à dire… Alors, ils l’avaient abandonnée là, en attendant sans doute de la livrer au bourreau.
Alors, tout en m’efforçant de ne pas la blesser davantage, je la pris dans mes bras et l’emmenai jusqu’à la sellette. De toute façon, il n’y avait plus à tergiverser, le bourreau serait là dans quelques instants, et il serait trop tard. Alors, le cœur au bord de l’explosion, tenant fermement Pétra dans mes bras, je me jetai plus que je m’assis sur cette fameuse sellette, qui céda sous le poids de nos deux corps. Le sort en était jeté.
Je fermai les yeux.
Pas un bruit, rien. Le silence.
Personne.
Quoique… Si, le bruit d’un klaxon de voiture.
Je rouvris les yeux… Le temps de remarquer l’ampoule électrique, ma valise à mes pieds et mes habits modernes. Et aussi, tombée sur le sol aux pieds d’un fatras d’objets tous plus contondants les uns que les autres et surtout prêts à nous tomber sur la couenne, Pétra.
Pétra… Toujours blessée, toujours dans ses vêtements du moyen âge, alors que moi, je portais les ...