La sellette de Tannhäuser
Datte: 01/02/2019,
Catégories:
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frousses,
religion,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
historique,
délire,
fantastiqu,
Auteur: Catherine, Source: Revebebe
... antidiarrhéiques, des pansements de toutes sortes, des collyres, des antalgiques, du matériel de contention en cas de fracture, le nécessaire pour des soins dentaires de première urgence, de quoi faire des sutures, bref tout le nécessaire à ce que l’on appelle communément la « médecine de brousse », sans oublier l’indispensable manuel de premiers secours, sans lequel tout cela n’aurait servi à rien.
Toujours est-il que les deux palettes attendaient tranquillement d’être embarquées dans l’avion qui m’emmènerait à Dakar, où je serais réceptionné en même temps qu’elles, et où un membre de l’organisation nous conduirait, elles et moi, là où travaillait mon frère.
En attendant, l’avion qui devait assurer la correspondance n’avait pas pu décoller de Glasgow pour cause de brouillard, et moi j’avais une bonne demi-journée à perdre à Düsseldorf. Je ne connaissais pas la ville, mon allemand était assez chaotique, mais j’avais quand même réussi à me trouver un taxi qui m’avait emmené dans ce qui ressemblait au quartier des antiquaires, où je flânais tranquillement sans véritable but précis.
Pour éviter de me trimballer un sac et une valise dans les couloirs des aéroports, j’avais pour habitude de laisser mon bagage à main dans la valise qui irait en soute, et de ne l’en sortir qu’une fois l’heure de l’embarquement arrivée. Là, comme un cornichon, je regrettais de ne pas avoir mis au moins mon bagage principal dans une consigne automatique, et je me retrouvais à tirer cette ...
... lourde valise à roulettes dans ces petites rues pavées.
Outre quelques affaires personnelles, j’avais emmené avec moi mon portable et quelques bricoles électroniques dont je savais qu’elles me seraient bien utiles une fois sur place et que je ne voulais pas mettre en soute, de peur qu’elles disparaissent mystérieusement à l’arrivée ou qu’elles soient balancées en bas de l’avion comme un paquet de linge sale et inutilisables ensuite. Et comme mon frère m’avait prévenu que quelquefois les colis en provenance d’Europe, surtout lorsqu’ils étaient importants, avaient une fâcheuse tendance à s’égarer, il avait insisté pour que je prenne avec moi, dans mes affaires personnelles, un de ces kits au cas où il aurait été nécessaire de prouver aux autorités que ces deux palettes voyageaient bien avec moi.
Tandis que je flânais, une boutique m’intrigua. En fait, ce n’est pas tant le commerce en lui-même qui m’étonnait, mais plutôt les deux énormes Vierges de Nuremberg qui trônaient dans l’entrée.
Sans être un spécialiste, un rapide coup d’œil m’avait vraiment donné l’impression que, si elles n’étaient pas authentiques, en tout cas elles y ressemblaient beaucoup. D’ailleurs, le verrou servant à refermer ces machines infernales sur les suppliciées avait été soudé pour qu’il ne puisse plus servir, et les trois manivelles destinées à faire pénétrer les pointes acérées dans diverses parties du corps de l’occupante semblaient en état de fonctionnement. Mais les pointes en question ne ...