1. Les gants de cuir


    Datte: 01/02/2019, Catégories: fh, couple, volupté, yeuxbandés, Auteur: Bec de plume, Source: Revebebe

    ... ressent alors est très forte, trop forte, a-t-elle encore le temps de penser. Et que dire de ce souffle chaud contre sa nuque, de ces mains sur ses hanches et ses cuisses, de ces doigts qui jouent avec le tissu de la robe, avec sa peau, avec la jarretière de ses bas…
    
    Et, tout à coup, il s’écarte d’elle. Elle a l’impression glaciale de se retrouver seule, alors qu’elle attendait, qu’elle espérait qu’il la prendrait ainsi, plaquée contre le mur, sans autre préliminaire que le son de sa braguette qui s’ouvre et ses gants de cuir qui dirigent en elle un sexe dur et chaud. Ses jambes tremblent d’une envie frustrée quand il la saisit par les épaules et que, lui maintenant les bras en arrière en la tenant par les coudes, il commence à la pousser devant lui. Après quelques pas en direction de la bibliothèque, sans la lâcher il tourne plusieurs fois sur lui-même, l’entraînant avec lui.
    
    « Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il fait ? » se demande-t-elle, de plus en plus désorientée.
    
    Elle ne sait plus où ils sont, où ils vont. Elle est perdue dans sa propre maison. Et toujours ce silence lourd, que seuls leur souffle et le froissement des tissus troublent par instants.
    
    La nuit et le silence.
    
    Sans l’emprise ferme des mains de l’homme sur ses bras, elle croirait qu’elle est seule. Brusquement, il s’arrête de tourner. Prise d’un léger vertige, elle reprend vite ses esprits quand une onde brûlante de désir la transperce. Elle sent enfin ses lèvres sur sa peau, sur sa nuque, douces, ...
    ... chaudes, presque tendres, contraste électrisant avec la fermeté des mains gantées. Pour l’embrasser ainsi, il s’est rapproché de son dos, et pendant quelques secondes elle sent contre ses mains le tissu rêche du jeans de l’homme, tendu par un désir qui la flatte. Il la pousse à nouveau en avant, jusqu’à ce que ses chevilles butent contre quelque chose. Déséquilibrée, elle tombe sans qu’il ne cherche à la retenir. Sans même avoir eu le temps de crier, le cœur battant, elle atterrit sur ce qui semble être un matelas.
    
    Très vite elle sent qu’il reprend ses caresses. Le cuir des gants glisse de ses épaules vers son cou, puis sur sa robe. Les mains passent sur sa poitrine, lui arrachant un soupir, et continuent de descendre vers son ventre, ses hanches, ses cuisses, puis tout le long de ses jambes, jusqu’à ses pieds. Puis lentement elles remontent, relevant cette fois-ci la robe. Quand elle sent que son pubis est découvert, un mélange délicieux de gêne et de désir l’envahit. Les mains gantées remontent doucement vers ses épaules, sans quitter son corps, et font glisser les bretelles de la robe pour révéler son soutien-gorge. Le souffle de l’homme s’accélère.
    
    Elle aime qu’il soit troublé, lui aussi. Elle voudrait le toucher, l’embrasser, mais lorsqu’elle tend la main vers lui et touche sa cuisse, il la repousse fermement, lui faisant comprendre sans un mot que c’était son dernier geste. Etonnée, elle se laisse aller au plaisir des baisers qui parcourent son cou, sa gorge, la ...