Les confidences d'un sac à main (deuxième partie)
Datte: 30/01/2019,
Catégories:
fhh,
jeunes,
copains,
jardin,
dispute,
Oral
hdanus,
Humour
couple+h,
Auteur: Samuel, Source: Revebebe
... tout cas, j’avais mon compte.
— C’est pourquoi ensuite, tu n’as plus fait attention à moi de la soirée ?
— Oui, mais il faut bien aussi que je lise le journal…
— Je peux éteindre maintenant ? Demain, j’ai une grosse journée avec une cheminée classique à monter.
— Ou une journée classique avec une grosse cheminée à ramoner ?
— Bonsoir.
Marie-Ange éteint. Elle se demande quand même si les allusions de son mari ne sont pas des signes qu’il a compris, qu’il a deviné, qu’il a vérifié, qu’il a déjà pardonné…
Elle se lève et va à son sac à main ; elle veut être sûre que rien ne pourrait la trahir vu que Roland s’est pour la première fois montré curieux de son contenu. Bien sûr, il n’y a plus de préservatifs, mais dans le petit carnet… Elle ne sait plus ce qu’il y a dans ce petit carnet. Son amant Antoine a écrit dessus son téléphone. Ah oui, le 01 58 96 30 31. Bon, il n’y a rien de très compromettant. Mais au verso, elle découvre un dessin quasiment obscène et pourtant bien reconnaissable. C’est elle, la fente dégorgeant de sperme. Et la voilà avec deux surprises avant de se recoucher. Une bonne et une mauvaise. D’abord, Antoine est vraiment un bon artiste, ce dont elle doutait depuis le début de leur liaison. Ensuite, le sac à main l’aurait donc trahie si Roland l’avait ouvert, et ça elle ne l’aurait jamais cru.
Le lendemain, Marie-Ange prend sa voiture pour aller travailler. Et c’est à un feu rouge que l’agression a lieu. Une petite moto s’est arrêtée à la droite ...
... du véhicule. Le passager, armé d’un manche de pioche, casse la vitre et s’empare du sac qui se trouvait sur le siège à côté de la conductrice. Et la moto démarre en trombe sans même attendre que le feu ne passe au vert. Marie-Ange a le réflexe de mettre en route ses feux de détresse, mais ne peut faire avancer sa voiture. Elle reste prostrée sur le volant, en larmes. Derrière, des dizaines d’automobilistes font hurler leurs avertisseurs pour passer. Et de chaque côté, des files de voitures doublent celle dont on a volé l’intimité. Le sac continue son périple sur le périphérique, puis oblique vers la banlieue. Et là, il est jeté sur le lit d’une certaine Graziella. La jeune fille, à peine réveillée, a vu son compagnon déverser son contenu sur les draps comme on vide une poubelle. Un sacré bon coup et un putain de sac ! Oui, le gamin est intéressé par le contenu et sa copine par le contenant.
— Tu peux toujours te toucher, mais aucune chance qu’on le garde; c’est trop repérable.
— Mais il est super, ce sac, merde !
— Justement, c’est trop dangereux.
— Oh, Max, je t’en prie…
— Pas question; ce serait trop con.
— Je le garderai ici; je ne sortirai pas avec.
— Alors quel intérêt ? Et puis, non c’est non !
— Mais à chaque fois, c’est pareil. Dès qu’il y a un truc sympa, je peux toujours m’accrocher ! Je me casse.
— Combien de fois on a vu des cons se faire prendre avec des objets qui ne vont pas du tout avec leur allure. Tu te vois, fringuée comme tu es, le jean troué et ...