Nous vivons seul - Histoires de Sexe

Nous vivons seul

... mouillés et ébouriffés lui donnaient l’air d’un caniche. Nous avons haussé les épaules et ouvert une commode. Comment aurions-nous pu lui expliquer que glandage ne veut pas dire négligence ? Ranger immédiatement tant qu’il n’y a que très peu de désordre permet de s’épargner bien d’épuisantes besognes !

— Nous avons ce sweat-shirt, si vous voulez. Et puis ce blue-jean.
— Merci, a-t-elle dit en filant vers la salle de bain.

À ce moment, nous avons remarqué que nous étions sale nous aussi. Notre pantalon et notre chemise portaient des traces de boue recueillies lors de notre chute au bord du chemin. Nous nous sommes dévêtu et, en slip et chaussettes, avons choisi une chemise propre dans la penderie. Nous étions occupé à l’enfiler lorsque Gudule est revenue.

— Excusez-moi, a-t-elle jeté, mais le pantalon est bien trop grand.

Elle s’est figée, la bouche ouverte en rond en remarquant notre tenue.

— Oh ! Pardon ! a-t-elle soufflé.

Nous avons remarqué qu’elle plissait les yeux et que le sweat-shirt lui tombait sur le haut des cuisses. Nous n’avons ensuite plus rien vu car nous nous sommes retourné pour boutonner notre chemise.

— Nous sommes navré, avons-nous grommelé, mais tous nos pantalons sont à notre taille.
— Oh, tant pis ! Ça ira comme ça.

Nous avons achevé de nous habiller en nous demandant si nous nous étions retourné pour éviter qu’elle nous regarde ou simplement pour qu’elle n’imagine pas que nous la reluquions. Quand nous sommes revenu au salon, ...

... Gudule nous y attendait déjà, vêtue du sweat-shirt et les pieds dans ses escarpins, les vêtements sales sous le bras.

— Où puis-je secouer et brosser tout ça ?
— Sur la terrasse, à l’arrière. Nous allons vous donner une brosse à habits.
— C’est trop aimable.
— Pendant que vous brossez tout ça, nous pouvons peut-être vous appeler un taxi ? Ou un dépanneur ? Ou donner un coup de fil à quelqu’un d’autre ?
— J’aimerais autant un coup de main, pour commencer.
— Heu…

Elle ne manquait pas de toupet !

— Vous m’avez bien donné un coup de main pour me salir, n’est-ce pas ?
— Mais… nous…
— Ah, oui ! Nous oublions que vous êtes glandeur ! a-t-elle ironisé en prenant la brosse. Si votre glandeur voulait bien nous indiquer le chemin…

Nous l’avons guidée vers la terrasse et l’avons regardée quelques instants secouer ses fringues et les poser sur la table de jardin pour les brosser, puis nous sommes retourné au salon et avons allumé la télé.

— Cette poudre est infâme ! s’est exclamée Gudule quelques minutes plus tard.

Elle a jeté la boule de vêtements sur le carrelage et est venue bouder dans un fauteuil alors que nous étions vautré sur le divan.

— Qui voulez-vous que nous appelions ?
— Vous y tenez !
— Ben… il vous faut de l’aide et nous, nous ne pouvons pas grand-chose pour vous.
— Vous ne croyez quand même pas que je vais rentrer chez moi comme ça ! Dans ma voiture, ça irait encore, mais pas en taxi !

Elle était toujours vêtue du sweat-shirt. Elle avait ...