Quand le tulle et le rose s'emparent d'Adeline - Histoires de Sexe

Quand le tulle et le rose s'emparent d'Adeline

... que les autres. Qu’attend-elle de lui ? Veut-elle le voir absolument nu ? Et lui, qu’espère-t-il d’elle ? Qu’elle lui dévoile son corps et sûrement plus. Elle ne lui laisse pas le temps de prendre la parole, croyant qu’il a éventé son stratagème.

— Excusez-moi. Je ne sais plus ce que je dis. Nous reparlerons de cela plus tard. Pour le moment il faut que je me concentre et que je tâche de découvrir l’heureux élu.

Ayant prononcé ces quelques mots, elle replie avant de les étaler à nouveau les quatre mini-slips. Elle les change de place, les uns après les autres, les palpe, les tâte, les caresse, en éprouve la qualité, l’élasticité et finit par les reposer en poussant un soupir.

— Votre épouse est blonde ou brune ?
— Blonde !
— Le noir, peut-être dans ces conditions. C’est un peu banal et très facile en ce qui concerne la déduction, mais les blondes privilégient le noir.

Elle réfléchit à voix haute.

— Non, je ne pense pas. Il n’est pas assez échancré devant et du même coup, il ressemble à un modèle tout à fait sage ou classique. Il vous en faut certainement plus. Donc, j’écarte le noir sans me tromper.
— Déduction parfaite, mais c’était certainement la phase la plus facile, comme vous l’avez si bien démontré.
— Je vous le concède. Il ne nous reste plus que le blanc, le rouge vif et le rose. Un peu de réflexion. Voyons. Le blanc. Le blanc, poursuit-elle en faisant glisser un doigt sur le tissu. Il est en coton, ce qui est relativement rare, mais certainement ...

... pas assez coquin encore. Certes petit, mais il doit tenir trop bien caché les secrets que vous désirez découvrir. Par contre, il est très doux au toucher, presque onctueux, de quoi attirer une main, un doigt mutin ou une bouche gourmande. On n’a pas envie de s’écarter pour s’aventurer plus loin, il suffit de glisser dessus aussi longtemps que possible avant de s’infiltrer dessous.

Elle interrompt se réflexion à haute voie, sentant que Frédéric est en proie à des tourments intérieurs qu’il traduit par une tension du visage.

— Oui, je vois, vous êtes impatient et mes propos vous ennuient. Bon, je suis tout aussi affirmative que pour le précédent, ce n’est pas celui-là.
— J’en conviens. Vous avez à nouveau marqué un point.

Elle s’empare sans plus tarder du rouge, mais fait presque aussitôt une moue. Elle le tourne dans tous les sens.

— Pas mal, peut-être un peu vulgaire, trop glamour ou revue érotique anglo-saxonne, du genre New-look, j’irais même jusqu’à dire brochure de vente par correspondance d’articles sexuels ou supermarché du sexe, là les modèles féminins, trop souvent blondes, possèdent des corps standardisés, dorés à souhait, musclés mais qui sentent le silicone, le botox et les opérations de chirurgie esthétique possibles. Généralement, ils sont tous accompagnés de nuisettes vaporeuses ou froufroutantes qui arrivent tout juste à couvrir le haut des cuisses. Et avec un tel slip, il faut aussi le soutien-gorge pour pouvoir apprécier toute la saveur fortement ...