Quand le tulle et le rose s'emparent d'Adeline - Histoires de Sexe

Quand le tulle et le rose s'emparent d'Adeline

... qu’il n’y a pas trop de tissu, mais il en reste quand même ; trop pour les uns, jamais assez pour les autres, allez savoir. Ce n’est pas vous qui allez me contredire. Le plus important demeure ce qui est suggéré, caché ou à moitié caché au travers d’une savante transparence, d’un mélange de tulles et de résilles aussi fins les uns que les autres et habilement superposés ou entremêlés.

Frédéric a sous les yeux quatre strings, dont un rose en tulle qui selon lui ne peut qu’effectivement dévoiler et non pas couvrir. Il prolonge l’observation des ces quatre petites boules de tissu, sentant que son imagination va à nouveau lui faire perdre raison. Elle l’observe, songeuse, guettant le moindre signe qui pourrait lui faire comprendre ce qu’il recherche.

— À découvrir votre embarras, il me semble que si dans ce lot vous avez une préférence, les autres modèles n’en sont pas moins tentants.
— Oui, je ne vous le cache pas. En tant qu’homme, si j’ai des goûts qui correspondent à la majorité de mes pairs, je ne vois pas pourquoi je serai différent d’ailleurs, je n’en demeure pas moins hésitant.

Elle réfléchit aussi, jouant avec les modèles qu’elle déploie sur le bois du présentoir. Comment l’aider à se dévoiler ? Elle se souvient alors de sa lecture matinale. Pourquoi ne pas tenter la même chose ?

— Je me demande si je suis capable de prendre votre place, de me plonger au cœur de la mentalité masculine quelques instants. J’entre ainsi dans une part de vos fantasmes, je ...

... découvre ce qui flatte votre œil, attise votre convoitise et flatte votre plaisir. Et là, je ne me trompe pas, il est attisé au plus haut degré, presque brûlant si je me fie à votre sexe qui est toujours aussi volumineux depuis plusieurs minutes maintenant. C’est une sorte de jeu, mais spécifiquement féminin. Il repose sur la déduction ou l’intuition, quelque chose de vraiment féminin, si vous préférez. Vous devriez le savoir. Aimez-vous jouer ? Ne me répondez surtout pas « non. Je ne vous croirais pas, vous me l’avez prouvé il y a quelques minutes.
— D’accord, mais il faut établir des règles.
— Vous croyez qu’il faut nécessairement se fixer des codes, il y en a déjà assez comme cela dans la vie. N’est-ce pas un peu mesquin ? Sauf si…

Elle ne termine pas sa phrase, entrevoyant dans son esprit ce qu’il peut avoir envisagé de tout aussi coquin qu’elle. Pourquoi pas !

— Mais, pouvez-vous m’accorder une faveur, je fixe seule le déroulement de ce divertissement, sans vous le communiquer ?

Tentant ! Elle marque une pause. Ils se scrutent du regard, à la quête de ce que l’autre a en tête.

— Et si je découvre le bon modèle, celui qui vous fait craquer dans tous les sens du terme, qu’est ce que je gagne ? Réfléchissez.

Son visage, éclairé par un regard étincelant, est tendu vers celui de Frédéric. Totalement surpris, enfin pas tant que cela, il ne sait pas quoi lui répondre. Mais son esprit comme tout à l’heure élabore des tas de situations, toutes plus alléchantes les unes ...