1. L'amour dans les fourrés 7


    Datte: 24/01/2019, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: Accent, Source: Hds

    ... le réconfort. Je rêve d’une folle nuit d’amour. Les tentations de la journée me valent habituellement des retrouvailles érotiques hallucinantes au retour.
    
    Je pose mon attirail à la cave et monte vers le rez-de-chaussée. J’entends des bruits étranges dans une maison vide. Serait-on en train de me cambrioler ? Le voleur va être surpris de me rencontrer. À pas feutrés, j’arrive au palier, j’ouvre la porte, je passe la tête. Rien à ce niveau. Que se passe-t-il à l’étage ? Pourvu que les marches en bois ne grincent pas sous mes soixante-quinze kilos. J’enjambe la cinquième si sensible et bruyante quand on ne prend pas garde. Derrière la porte de la chambre d’amis,une plainte douce, comme un miaulement de chat s’accompagne d’une sorte de récitatif "non, non, non". Je veux voir ce chat phénoménal qui parle.
    
    La poignée de porte fermement serrée dans ma main tourne, je pousse. La porte s’ouvre, ne provoque aucun mouvement. Sous mes yeux deux femmes se démènent en gémissant. En haut du lit, une tête blonde se tord vers le mur, le corps est en vrille. En position inverse un abdomen enfourche avec force le ventre de la blonde. Les jambes de l’une sont jetées vers les bras de l’autre. C’est une mêlée extraordinaire en mouvement incessant. Quatre seins en contrepoint, ce sont bien deux femmes, sexe à sexe, hanches en furie qui voguent à la recherche de l’orgasme. Les furies déchaînées se concentrent sur les frottements appuyés de leurs vulves et sur les sensations éveillées par ...
    ... les contacts des sexes brûlants.
    
    Je ne savais pas. Ou plutôt, je n’avais jamais vu. Mais je regarde, j’observe avec une curiosité de sociologue, d’anthropologue ou de logue quelconque devant la découverte du siècle. Qui sont-elles ? D’où sortent-elles ? Plus elles frottent leurs bas-ventre, foufoune à foufoune, plus elles entremêlent leurs toisons brunes, plus elles gémissent, plus elles ferment les paupières mais ouvrent leur bouche, plus leur souffle s’enflamme. Ce lit c’est l’île de Lesbos, les tribades y murmurent de façon inintelligible les poèmes de Sapho. Ça existe, là, devant mes yeux incrédules, c’est fascinant. Deux mains ont saisi un mollet et tirent, tirent. Le chant saphique croît, enfle et curieusement les chattes arrachent aux filles échevelées de retentissants "non" à répétition. Deux yeux embrumés se sont ouverts, je reconnais Cécile, la mignonne femme de Jérôme. Mais elle ne me reconnaît pas, dans son brouillard, elle me dit :
    
    - Ça va Anne ? Alors ça marche, il baise bien ?
    
    Je tire la porte. Cécile ? Comment est-elle entrée ? Forcément avec celle qu’elle a appelé Anne. Elles seraient déjà rentrées ? La deuxième n’était pas ma femme. De ma chambre me parvient une voix grave :
    
    - Ce qu’elles sont bruyantes tes copines. J’irais volontiers les observer, leur tenir compagnie et plus si affinité. Les gouines ça me fascine
    
    C’est Anne qui répond, je reconnais sa voix :
    
    - Tu n’as pas mieux à faire ? Couche-toi sur le dos, je vais réveiller ton ...