La ligne rouge
Datte: 19/01/2019,
Catégories:
fh,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
photofilm,
Oral
pénétratio,
amiamour,
Auteur: Lavande, Source: Revebebe
... gênée ? me demande-t-il alors, sans cesser de me fixer droit dans les yeux.
— Non, pourquoi ? rétorqué-je immédiatement, l’air faussement naturel.
— J’en sais rien, je te sens tendue.
— Non, pas du tout. C’est juste tes questions que je trouve…
— Déplacées ?
— Non, heu. Pas vraiment déplacées. Juste… surprenantes.
— Pourquoi ? Je t’ai demandé si tu avais un amant, où est le mal ?
— Pas de mal, non…
Je me détourne de lui et vais m’effondrer dans le canapé, espérant qu’il n’a pas remarqué le tremblement de ma voix.
— Je ne suis pas sûr que tu sois vraiment heureuse, Willie.
Stephen se laisse tomber dans un fauteuil à son tour, et observe ma réaction. J’ai du mal à maintenir une expression neutre sur mon visage.
— C’est gentil de t’inquiéter pour moi, Stephen, mais ça va, je t’assure.
— Oui, je ne dis pas que ça ne va pas… Mais j’aimerais… je veux dire, j’aurais voulu donner du sel à ta vie. T’apporter cette fantaisie qui te manque tant.
Je me force à respirer calmement. La télé m’abrutit. Je coupe le son d’un geste sec, et me tourne résolument vers Stephen :
— Stephen, je vais tout à fait bien, je me marie dans quelques mois, et rien ne manque à ma vie, à part peut-être un salaire deux fois plus élevé.
— Donc, tu ne voudrais pas d’un amant doux, attentif à tes désirs, qui te ferait grimper au septième ciel sans exiger de toi une promesse ou une bague ?
Je commence à me sentir vexée par ses propos.
— Figure-toi que je la veux, moi, cette ...
... promesse, murmuré-je d’une voix un peu rêche.
Stephen me fixe longuement, semblant sonder mon esprit.
— Tu veux me faire croire que tu n’as plus envie d’être libre ? objecte-t-il doucement. Que tu n’as pas envie de faire l’amour avec un homme sans attachement autre que physique ? Tu as bien changé, depuis quelques années, alors…
— Quand tu m’as rencontrée, j’étais célibataire, Stephen. Je n’avais pas le même discours que maintenant, c’est normal. Je suis surprise, et même plutôt déçue, que tu n’aies pas vu que j’avais réellement changé depuis.
— Désolé de te décevoir, souffle-t-il.
Je le regarde. Il a un petit sourire qui dément ses excuses. Je me sens furieuse.
— Et je suppose que cet amant doux, attentionné, ce serait toi, n’est-ce pas ?
— Pourquoi pas ?
Long silence. Nerveuse et irritée, je me garde bien de jeter un œil vers lui. Mais Stephen se lève du fauteuil et vient s’accroupir près de moi.
— Regarde-moi, Willie.
Je ne résiste pas au son de sa voix, et malgré moi, baisse les yeux vers les siens. Clairs, presque transparents, ils me fixent avec sincérité.
— Jure-moi que tu n’éprouves pas de désir à mon égard.
Je retiens mon souffle.
— Je ne ferai pas ça.
— Et pourquoi pas ? On en a besoin tous les deux.
— Tu as besoin d’entendre ça ? Pourquoi ?
Ma voix tremble à nouveau. Stephen me prend la main, sans me quitter des yeux.
— Parce que je te désire, Willie, dit-il d’une voix rauque. Je te désire de loin, sans intervenir dans ta vie, pour ...