1. La ligne rouge


    Datte: 19/01/2019, Catégories: fh, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme photofilm, Oral pénétratio, amiamour, Auteur: Lavande, Source: Revebebe

    J’erre à travers le sous-bois, le rythme de ma marche bercé par une brise fraîche. Je me promène un long moment, entre flottement et réalité.
    
    Les feuillages vernis par le gel craquent et se brisent sous mes pas, tels de fragiles couches de verre. Je m’arrête un instant, la tête levée, observant les ramures nues osciller et se balancer dans le vent. Deux petites mésanges se posent sur une branche, tout près de moi, et se mettent à chanter. Je souris.
    
    Au-delà des arbres, j’aperçois la maison, ses fenêtres rondes, ses planches de bois, disjointes à certains endroits. Des tiges s’élancent de part et d’autre du chemin, telles de fins stalagmites noircis. À leurs extrémités, scintillant dans la lumière, des gouttes de cristal sont suspendues, comme figées dans l’éternité.
    
    Je suis dans la maison, je grimpe les escaliers raides, les lattes grincent sous mon poids. Antoine me sourit, accoudé à la rambarde de l’escalier, tout en haut. Je suis un peu surprise de rencontrer mon ancien élève là, et encore plus de me trouver soudain dans ses bras ; ensuite le chaos intervient. Je ne sais plus trop ce que je fais et avec qui, je suis contre un corps chaud, je m’agite, cherchant le contact, en quête d’une bouche à embrasser.
    
    La magie du lieu a disparu, je suis juste vibrante de désir.
    
    Filtrée à travers les branchages des arbres, la lumière se fragmente comme autant de doigts sombres et caressants, épousant langoureusement les plats et les collines du visage d’Antoine. Le vent ...
    ... dans les branches, dehors, y fait danser les ombres tels des pantins joyeux, doucement ; elles se déplacent sur sa peau pâle, transforment son sourire franc en une expression taquine plus mystérieuse. Ses yeux bleus brillent, puis l’étincelle s’éteint, se voile.
    
    Je fonds. Je me colle contre son corps mince mais accueillant. Il me serre davantage dans ses bras. Brusquement, je constate qu’il n’a plus ses vêtements. Les yeux clos, je sens ses lèvres contre les miennes, son souffle chaud m’envelopper, me chatouiller comme une plume malicieuse.
    
    Le soleil nous chauffe à blanc, tous les deux, étendus sur un lit d’une personne. Nous sommes juste en dessous de la fenêtre ronde noyée de lumière. Je ne sais pas trop ce que je fais là, je balance entre réalité et sommeil. Je ne veux pas me réveiller. Je veux encore le serrer contre moi, sentir ses mains me caresser, se glisser sous ma robe, venir lentement s’approprier mon intimité humide de désir. Un gémissement sort de moi, comme une plainte, comme longtemps retenu.
    
    Je roule sur le lit avec lui. Il n’y a plus de soleil, nous ne sommes plus dans la même pièce, mais tout est inexplicablement nimbé de blanc. C’est une sorte de grenier, avec tout un bric-à-brac autour de nous, mais tout ce qui m’intéresse est là, à côté de moi. J’ai l’impression de brûler. Je l’embrasse, glisse mes mains dans ses cheveux bouclés à l’éclat roux. Ils sont épais, souples, je les caresse tout en l’embrassant plus fort. J’ai tellement envie de faire ...
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