La ligne rouge
Datte: 19/01/2019,
Catégories:
fh,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
photofilm,
Oral
pénétratio,
amiamour,
Auteur: Lavande, Source: Revebebe
... couché.
Un coup de klaxon me ramène à la raison. Pas le temps. Pas bien.
Nous sommes en train de comparer deux costumes dans une boutique de mariage quand je perçois le discret bip-bip dans mon sac. Romain l’a entendu aussi.
— C’est qui ?
— Attends, je regarde…
Bref moment d’embarras. Je devine aisément qui c’est. Je sors mon portable. « Alors ma puce, pas envie de répondre ? ». Je me racle la gorge.
— C’est Stephen. Il me demande comment ça va.
Romain ne dit rien, mais se détourne aussitôt, le visage impassible. Je range le téléphone tout de suite, le cœur battant. Depuis quelques mois, nous ne parlons plus de Stephen. C’est devenu un sujet tabou entre nous. Je connais Stephen depuis six ans. Nous avons fait la bêtise de coucher une fois ensemble, un soir d’ennui, juste avant que je ne rencontre Romain.
Mon fiancé a appris récemment ce petit intermède, vraiment par hasard, un jour que je blaguais au téléphone avec Stephen à ce sujet. Moi et ma grande bouche.
Déjà avant, il ne l’aimait pas beaucoup, mais avait fait l’effort d’accepter ma relation affectueuse avec lui. Le pire étant que d’un tempérament libertin, Stephen soit régulièrement célibataire. Alors maintenant…
Et dire qu’il pensait que Stephen flirtait avec moi… Je n’ose imaginer sa réaction s’il pouvait lire dans mes pensées en ce moment. Depuis mon rêve de l’autre fois, je ne cesse d’avoir des fantasmes de plus en plus audacieux. Épuisée par le vertige de mes nuits sans sommeil, ...
... j’imagine Stephen dans le plus simple appareil, faisant appel parfois à mes vagues souvenirs, parfois à la pure invention. Il me prend dans ses bras, m’embrasse, puis tout se passe comme dans mon rêve. Je m’extirpe difficilement de ces rêveries, dans un état proche de la fièvre tant je m’excite toute seule.
Je ne sais pas ce qui m’arrive. C’est complètement barge. Ma seule nuit avec Stephen a été un fiasco total. Vu sa réputation de « tombeur », et moi de « chaude », la surprise a été totale. On s’attendait à mieux que ça. Je dois dire que ça nous a refroidis pour un sacré bout de temps. Mais de toute évidence, il ne faut jurer de rien. J’ai toujours trouvé Stephen craquant, mais ce n’est qu’un ami, pour moi. Enfin. Ça l’était jusqu’à la semaine dernière.
— Qu’est-ce que tu en penses, Willie ?
— Hein ? dis-je, revenant à la réalité.
— C’est toi qui connais ta robe. Lequel préfères-tu ?
— Ah ! Euh… j’aime bien le couleur tabac. Et toi ?
— Oui, pas mal.
Il retourne l’étiquette, je vois ses yeux s’arrondir. Ah.
— T’as vu le prix ? me chuchote-t-il à l’oreille. Putain, c’est vraiment de l’arnaque !
Je regarde à mon tour. Quatre cents euros. Oui, bon. C’est vrai que c’est pas donné. Nous sortons de la boutique les mains vides.
Une fois de retour à la maison, je reste quelques instants dehors, à souffler dans l’air glacial, par jeu. Je regarde la buée s’évaporer. La lanterne du garage s’éteint. Rien ne bouge. Tout semble en paix, comme si le temps s’était arrêté pour ...