Mise à nu sous les feuillages / Sur un banc public
Datte: 18/01/2019,
Catégories:
fh,
forêt,
jardin,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
init,
Auteur: Eroslibré, Source: Revebebe
... parler de moi, de lui, de la fadeur de ma vie sexuelle, mon monde érotique était plutôt virtuel. Pourtant dans ce court roman, je suis bien le personnage masculin, celui qui s’aventure de façon préméditée dans une boutique de lingerie un peu retirée d’une ville de province. Là, je deviens l’acteur, l’objet, le jouet d’un striptease de plus en plus audacieux.
Elle a aimé cette première tentative d’écriture, ce texte très chaud qui l’a incitée à redécouvrir elle aussi son corps et ses mystères. Elle m’a alors avoué qu’elle dessinait mais essentiellement des portraits pour des amies. Me l’a-t-elle dit intentionnellement ou l’ai-je orientée, conduite, incitée à me dévoiler son côté artiste ? Tout comme le mien il avait besoin de se nourrir de fortes émotions, d’une vie intérieure surabondante, mélange d’un flot d’images, de sensations et de palpitations très intimes. Je lui ai alors suggéré ou plutôt proposé, de servir de modèle. Je voulais, je souhaitais ardemment, sans trop le savoir au départ, pimenter ma vie sexuelle terne et sans inspiration. Celle-ci s’étiolait telle une fleur brûlée par le soleil et manquant d’eau. Les pétales perdent peu à peu de leur brillance dans leurs couleurs, ils palissent, ils s’assèchent, ils se froissent et se recroquevillent sur eux mêmes et ces espèces de langues charnelles translucides ou pulpeuses se détachent et tombent.
Oh je ne suis pas tombé de bien haut, si je suis parfaitement sincère avec moi-même, si je regarde ce domaine de ...
... ma vie personnelle bien en face et courageusement, comme dans une « analyse » ! Cela n’avait jamais été cette merveille dont tout le monde parle, enfin presque. Mais ne sont-ils pas tous et toutes des menteurs ? Oui et non. Il y a toujours un moment où tout est capiteux, lumineux, léger, parcouru de ces petites étincelles qui font que l’autre a toujours ce goût particulier, réjouissant et sans cesse renouvelé. On y plonge et on le dévore. Mon épouse, il me semble et peut-être suis-je en train de commettre une erreur, n’a jamais explosé de ces mille feux intérieurs, moi non plus d’ailleurs. Nous avons toujours été raisonnables, mesurés, pondérés, des goûteurs mais uniquement du bout des lèvres et pas vraiment des jouisseurs qui cherchent à enrichir leur plaisir. Nous ne nous sommes jamais déchaînés. J’ai rarement atteint cette limite, si tant est qu’elle existe réellement, qui fait que l’on a l’impression que son corps explose, s’éparpille, que l’on ressent ses morceaux de chair et de peau filer dans l’air et cet éblouissement du cerveau qui implose. Non, sans mentir, je crois que nous n’avons rien ressenti d’aussi intense. Parfois cependant, nous en approchions, nous frôlions l’extase sans jamais la connaître. Cette extase qui fait que je me tends, que je vacille sur mes jambes que je cherche à me retenir à l’autre avec mes bras dans une poigne terrible, que je me cambre à me casser, que ma colonne vertébrale se transforme en un arc et que ma flèche, ma verge reste encore ...