Mise à nu sous les feuillages / Sur un banc public
Datte: 18/01/2019,
Catégories:
fh,
forêt,
jardin,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
init,
Auteur: Eroslibré, Source: Revebebe
Pourquoi vouloir un jour se mettre nu devant l’autre ? Pourquoi ai-je décidé à un moment de lui montrer cette partie de moi-même avec laquelle je venais tout juste de me réconcilier ? S’agissait-il réellement d’une réconciliation ? Je n’en suis pas aussi convaincu que cela. Je peux être honnête et avouer qu’il vaut mieux que je parle d’une découverte et de l’acceptation de mon côté érotique.
Mon sexe, cette "partie de moi-même" pour la quelle je souffrais et je souffre toujours d’une forme de complexe, un complexe réel. Je suis un homme et je le trouvais comme nombre de mes congénères, affreux, indigne d’être présenté, mis à nu, incapable de remplir toutes ses fonctions naturelles et sexuelles, ce pourquoi il existe au bas de moi. Je n’en avais pas peur, il ne m’était pas hostile, mais il n’était pas non plus mon complice, tout simplement il m’était encore inconnu. Lui et moi nous ne vivions pas réellement ensemble, nous étions l’un à côté de l’autre et non l’un avec l’autre, pas vraiment deux personnages mais deux compagnons qui se rencontraient parfois pour partager un moment de brève extase.
Il a fini par m’intriguer et me passionner, je me suis demandé qui il était et comment il vivait. Était-il une personne indépendante ou n’était-il qu’un prolongement de moi-même, une sorte de trompe d’une drôle de forme ? Je me suis alors intéressé à lui, m’interrogeant et me demandant comment je pouvais enfin me l’approprier, en faire un véritable allié, une part indissoluble de ...
... moi-même, « mon vrai sexe ». Je l’ai donc regardé plus longuement que d’habitude, j’ai pris plus soin de lui, j’ai cherché à comprendre tous les mécanismes internes qui procèdent à tous ses bouleversements, qui en font un membre à la fois attirant, émouvant presque, rarement inquiétant, simplement vivant. Mais je n’ai pas voulu être seul à effectuer cette découverte, mon regard sur lui pourrait continuer à être toujours aussi critique et négatif. Il se pourrait même que je continue à le sous-estimer, à souffrir de lui et à lui en vouloir. J’ai donc désiré savoir comment il pouvait être vu, reçu, jaugé, estimé, reconnu et pourquoi pas apprécié et aimé pour ce qu’il est, pour tout ce qu’il représente.
Elle m’a encouragé lorsque je lui ai parlé de cette part de moi-même que je ne maîtrisais pas et qui certainement faisait que, très souvent, je ne me voyais que sous un aspect plutôt négatif. Elle était sincère et j’ai découvert en elle une sensibilité érotique que je possédais certes mais bien enfouie au fond de moi, alors grâce à sa complicité j’ai réussi à le mettre à jour.
Comment cela a-t-il commencé ? Dans un couloir, je se sais plus, quelques temps après lui avoir remis mon premier ouvrage érotique. J’y raconte l’histoire totalement imaginée, la traduction d’un fantasme masculin, avec toutefois quelques traces autobiographiques, celui d’un homme qui achète pour son épouse des dessous très coquins. À l’époque je n’osais pas imaginer que je puisse me mettre en scène et ...