1. Un goût de cendres


    Datte: 15/01/2019, Catégories: nonéro, mélo, Humour Auteur: John Dough, Source: Revebebe

    ... péril en la demeure, d’autant que le père avait une bonne cave, la mère une bonne bouille et moi une bonne dose d’optimisme.
    
    On a eu des bons moments - en tout cas pour moi - comme une des rares fois où j’ai bien voulu aller passer un week-end à la mer dans la caravane des beaux-parents. Il faisait pas terrible, question météo, alors on a passé beaucoup de temps au pieu, et je me disais :
    
    — Tiens, on est combien à se succéder à défoncer ce matelas ?
    
    Toute la famille y allait, dans cette roulotte à la noix ! J’imaginais la scène, quand les uns et les autres occupaient les lieux et profitaient d’un moment de loisir, d’une sieste ou d’un réveil de pleine forme pour forniquer à l’aise. Limite, ça me dégoûtait, parce que je les voyais tous plus porcs que moi, ce qui n’était pas peu dire. Au moins changeait-on les draps de temps à autre !
    
    De toute façon, dans cette putain de caravane, le matelas n’était bon à rien : ni pour roupiller, ni pour baiser. C’était mal de dos assuré, ou mal de reins, ou mal de cul, ou de genoux…
    
    Dans le living - cinq mètres carrés - il y avait une table à roulettes avec des allonges pliantes montées sur des charnières, et un soir j’ai foutu Josiane à plat ventre dessus pendant que je la tringlais par derrière, tout en me demandant si les roulettes qui faisaient des va-et-vient allaient laisser des traces sur le plancher, mais les pieds du meuble se sont dessoudés et Josiane est partie en avant alors qu’elle était en pleine extase, alors ...
    ... elle s’est pincé la peau du ventre dans les charnières.
    
    Au lieu d’aller au septième ciel, elle était tombée bien bas, et sur le moment elle m’en a voulu, parce que je lui ai dit que j’y étais pour rien si elle était trop lourde pour la table, tout en précisant quand même que c’était une foutue table de merde qui se serait écroulée même si j’y avais enculé une mouche !
    
    Tiens ! Je parle d’enculer… Croyez-vous que Josiane se laissait enculer ? Que nenni ! Enfin, pas tout de suite… Vous n’imaginez pas le temps qu’il m’a fallu pour la convaincre (en un seul mot) ! Mais j’ai toujours été patient, ce qui n’est pas nécessairement une qualité, parce que sans ça je me serais tiré vite fait avant de la marier, la Josiane !
    
    On était bien mariés depuis six mois quand j’ai enfin réussi à la persuader de me sucer un peu. Ça n’a l’air de rien, mais six mois, ça compte dans la vie d’un homme. Déjà que l’existence est misérablement courte, alors si ça prend six mois - et je ne compte pas la période avant le mariage - pour réussir à se faire tailler une petite pipe par sa chérie, où allons-nous ?
    
    Elle me disait :
    
    — Oh, mais, c’est dégueulasse ! Celles qui font ça dans les films, elles ne le font pas vraiment, y a des trucages et tout ça…
    — Des trucages ?
    — Et puis, je vais me faire mal à la bouche, et tout ça…
    — Ben tiens ! j’avais dit. Et pourquoi pas des crampes, tant que t’y es ?
    — Mais c’est vrai ! J’ai une copine qui m’a dit qu’elle avait eu ça !
    
    Et de partir dans tout ...
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