1. Marion


    Datte: 16/02/2018, Catégories: fh, init, fantastiqu, contes, Auteur: Myhrisse, Source: Revebebe

    ... complet. Nous allons pouvoir commencer, dit une femme rousse d’une trentaine d’années. Bienvenue à tous à ce cours de danse pour célibataire.
    
    Marion ne put s’empêcher de rire doucement.
    
    — Mettez vous en ligne, je vous prie !
    
    Pendant trois heures – ils eurent droit à plusieurs pauses - le professeur leur apprit des pas de danse, d’abord seuls, puis en couple. Marion était sur les genoux à la fin de la séance, mais heureuse. Cela l’avait délassée. Elle comprit pourquoi l’inconnu lui avait ôté le chapelet. Il l’aurait effectivement empêchée de profiter pleinement de ce cours. En sueur, elle sortit de la salle et constata que son guide l’attendait. Il la conduisit dehors, où la limousine attendait. Le chauffeur sortit et lui tendit à nouveau un bandeau noir. Marion s’installa avec plaisir dans le véhicule.
    
    — Alors ce cours ? demanda l’inconnu lorsque la voiture démarra.
    — Parfait. C’était une attention très délicate. Vous savez combien j’aime la danse, même si je n’ai jamais réellement pris le temps de prendre des cours. Seulement, maintenant, je suis éreintée. Je ne suis pas habituée à avoir des journées aussi longues.
    — Ni aussi excitantes, murmura-t-il doucement.
    
    Marion en frissonna. Comme d’habitude, il lisait dans ses pensées.
    
    — Ne t’inquiète pas, je te ramène chez toi.
    — Déjà ? dit-elle d’une voix coquine.
    
    Elle sentit qu’il lui prenait le menton.
    
    — N’en aurais-tu pas encore eu assez ? Ma parole ! Dix orgasmes dans une même journée ne te suffisent ...
    ... pas ?
    
    Là, Marion sentit ses oreilles devenir brûlantes. Elle gémit et fit la moue. Elle avait l’impression d’une petite fille réprimandée pour sa gourmandise. Elle ne répondit rien mais se sentit un peu penaude. Il lui avait effectivement offert une journée merveilleuse. Elle se rassit confortablement puis réfléchit. En fait, elle en avait vraiment eu assez. Elle ne pensait qu’à une chose : pouvoir enfin se reposer.
    
    — Si, j’en ai eu assez, finit-elle par avouer.
    — Tu m’en vois ravi, répondit l’inconnu. En attendant, le chapelet aimerait retrouver sa place.
    
    La phrase ainsi tournée fit sourire la jeune femme.
    
    — Seulement, continua l’inconnu, je crois que dans son état, ton ventre en souffrirait. Voudrais-tu bien l’exciter un peu devant moi ?
    
    Marion en rougit.
    
    — Ici ? Mais ?
    — Quoi ? dit l’inconnu. Nous sommes seuls. Une vitre tintée nous sépare du chauffeur. Il ne peut ni nous voir, ni nous entendre. Et puis, moi, ça fait plus d’un an et demi que je te vois le faire.
    — Mais c’est la première fois que vous me le demandez ! fit-elle remarquer.
    — Rien ne t’oblige à accepter, dit l’inconnu. Je pourrais employer un lubrifiant, mais personnellement, je préfère utiliser les moyens que la nature a mis à notre disposition.
    
    Marion eut l’impression que sa tête avait la couleur d’une tomate bien mûre. Elle ne put retenir un grand sourire puis souffla d’une petite voix :
    
    — Moi aussi…
    
    Elle l’entendit rire doucement et cela la fit frissonner. Elle s’allongea sur ...
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