Marion
Datte: 16/02/2018,
Catégories:
fh,
init,
fantastiqu,
contes,
Auteur: Myhrisse, Source: Revebebe
... Ouvre la bouche, ordonna-t-il d’une voix calme et douce.
Elle obéit et sentit un délice sucré lui être donné. Elle le mangea avec joie puis but avec plaisir le cocktail de fruits qu’il posa sur ses lèvres. Lorsqu’il lui proposa un second sucré, elle lui attrapa la main à l’aveugle. Elle attendit une seconde, et comme il ne disait rien, lécha et suça ses doigts légèrement recouverts de la crème entourant les douceurs. Puis, elle lui lâcha la main et il lui donna une autre gâterie, lui offrant cette fois volontairement sa main. Jamais Marion n’aurait osé agir de la sorte quelques mois auparavant et elle fut également surprise qu’il se laisse faire. Il ne semblait pas non plus vouloir lui dire quoi que ce soit. Il avait dit ne désirer que son plaisir, et apparemment, il ne comptait rien lui refuser. Le jeu dura un bon moment après quoi Marion annonça ne pouvoir malheureusement pas en avaler un de plus. Elle l’entendit rire doucement et cela la fit trembler de partout.
— Nous sommes arrivés, de toute façon, répondit-il.
Marion sentit sa curiosité la reprendre.
— Il y a quelque chose à faire avant que tu sortes. Je vais t’enlever le chapelet, sinon tu ne pourras pas profiter convenablement de la prochaine activité.
— Dans la voiture ? s’exclama Marion.
— Tu peux t’allonger sur la banquette, répliqua l’inconnu. C’est une limousine, pas une Twingo ! Offre-toi à moi mais ne te déshabille pas. Ce n’est pas nécessaire
— Vous me le remettrez après ? demanda Marion ...
... alors qu’elle commençait à s’allonger.
— Tu verras bien. Tu es bien curieuse !
Marion sourit et écarta les jambes afin de le laisser agir. Dès qu’elle se fut rassise, elle entendit la porte s’ouvrir et le sentit la frôler en descendant. Puis, elle entendit le chauffeur annoncer :
— Mademoiselle ? Vous pouvez ôter le bandeau et sortir.
Elle obéit - ne fut pas étonnée de ne pas voir l’inconnu dehors - et, ne sachant trop qu’en faire, tendit le bandeau au chauffeur. Il le jeta à l’arrière de la voiture, salua brièvement Marion puis reprit sa place aux commandes et bientôt, la limousine disparut. Marion avait froid. Les ambiances chaudes l’avaient rendue encore plus sensible aux températures fraîches. Cependant, un homme lui fit immédiatement signe de rentrer dans le bâtiment se trouvant en face d’elle. Ils étaient encore en ville, mais dans un endroit dans lequel Marion n’était jamais allé. Elle passa volontiers la porte, remarquant que le panneau indiquant ce qui se trouvait à l’intérieur avait été recouvert d’un tissu de velours noir. Elle sourit de plus belle et entra à la suite de l’homme qui lui proposa d’un geste de le suivre. Au bout du couloir, une porte ouverte laissait entendre des sons de voix. Il semblait y avoir du monde dans la pièce. Lorsqu’elle entra, elle découvrit une grande salle ne comportant quasiment aucun meuble, sinon quelques chaises sur son contour, et une vingtaine d’hommes et de femmes, de tous âges et de toutes origines.
— Nous voilà au ...