Le moment de vérité
Datte: 15/01/2019,
Catégories:
hh,
jeunes,
amour,
volupté,
préservati,
pénétratio,
hsodo,
Auteur: Ptoma, Source: Revebebe
... soudainement écarlate, que quelque chose n’allait pas. Elle le connaissait bien, le petit frère. C’est à elle, et à elle seule, qu’il devait sa deuxième naissance. Il devait à l’époque avoir dix-sept ans, à peine. Elle l’avait alors sorti in extremis et comme à bout de bras d’une mort douce qu’il avait provoquée un soir en s’immergeant avec les médicaments dans un oubli définitif. Le lendemain, il lui avait confié les doutes qu’il avait quant à sexualité, mais aussi ses souffrances, ses peines de cœur inaperçues des autres mais pourtant tellement envahissantes qu’il avait préférer s’en débarrasser une fois pour toutes et avec tout le reste. Quatre ans étaient passées, mais toujours depuis elle avait gardé sur le petit frère son oeil protecteur, veillant, l’air de rien, à ne jamais sous-estimer chez lui le moindre signe d’une lassitude dans le regard, d’un chagrin au bords des lèvres. Elle profita d’une absence momentanée des parents dans le salon pour l’aborder mieux :
— Tu vas bien toi ?
— Oui…
Elle s’approcha tout près de lui, jusqu’à le prendre dans ses bras, et lui parla plus doucement :
— Tu veux qu’on cause un peu ?
Il n’en fallut pas plus pour que Fabrice se mît à pleurer. Il voulut fuir, se dégager, surtout pour ne pas alerter les parents, mais Isabelle l’enserra davantage et ne lui laissa pas d’autre choix que l’abandon. Il s’abandonna bruyamment. La maman débarqua pour voir ce qui se passait. D’un signe de la main, Isabelle lui fit comprendre qu’il ...
... convenait pour le moment de retourner à la cuisine et de les laisser seuls. Elle se contenta d’abord de l’écouter pleurer puis, voyant que ça n’en finissait pas, l’entraîna dans le jardin.
Dès qu’il fut un peu calmé, elle y alla franchement, à sa façon :
— Comment il s’appelle ?
— Aurélien…
— Et il sait que tu l’aimes ?…
— Oui…
— Il est homo ?
— Non, je crois pas…
— Comment ça « je crois pas » ? Vous n’en avez pas parlé ?
— Non…
Elle sentit que ça allait être long. Il était comme ça, Fabrice, il fallait lui tirer les vers du nez un par un.
— Tu ne veux pas tout me dire maintenant ?
— …
— C’est si compliqué ?
— Oui…
— T’es capable de passer le repas comme si de rien n’était ? Après tu viens chez moi et on parle, ça te va ? C’est possible pour toi ?…
— Oui…
La sœur arrangea le coup comme il fallait, expliqua aux parents, d’ailleurs pas dupes, que Fabrice avait une peine de cœur et qu’elle s’en occuperait plus tard. Le repas se déroula plutôt bien. Enfin et surtout, un petit miracle eut lieu dans la voiture d’Isabelle. Fabrice reçut un texto signé d’Aurélien qui lui souhaitait un bon anniversaire…
Confortablement installé devant un bon thé chaud, la tête pleine de son texto qu’il avait lu une bonne dizaine de fois, Fabrice raconta tout à Isabelle, y compris la fameuse coupe de cheveux chez le coiffeur crade et la fessée promise après la sodomie à venir. Isabelle l’écouta sans l’interrompre, et prit un bon temps de réflexion avant de lui donner son point ...