Le moment de vérité
Datte: 15/01/2019,
Catégories:
hh,
jeunes,
amour,
volupté,
préservati,
pénétratio,
hsodo,
Auteur: Ptoma, Source: Revebebe
Fabrice découvrait la passion. Et c’était beau bien sûr. Les premiers jours furent un enchantement parsemé de délices particuliers : Aurélien dans les bras de sa nana du moment, à quelques mètres de lui, dans le hall de la fac, et lui souriait à l’insu de cette dernière ; Aurélien le caressant du regard pendant le cours de droit constitutionnel ; Aurélien passant derrière lui assis et subrepticement lui glissant une main dans les cheveux qu’il avait fait couper trois jours avant et dont il avait dit que maintenant ils lui appartenaient… Tout ça portait Fabrice au ravissement, et l’excitait au point que quelquefois, entre deux cours, il courait aux toilettes se soulager dans une masturbation mal faite mais qui lui permettait au moins de retrouver temporairement une accalmie somme toute bienvenue.
Sans doute quelqu’un de plus expérimenté aurait pu lui dire de se méfier tout de même un peu de cette emprise soudaine et grandissante d’Aurélien sur sa personne. Comme cette histoire de coupe de cheveux. Elle avait indiscutablement quelque chose d’étrange. D’ailleurs Fabrice lui-même n’aurait pas osé la raconter. Il sentait trop combien il y avait là quelque chose de risible, de presque ridicule à dire. Pareille pour cette fessée qu’Aurélien lui avait promise d’une voix douce à l’oreille alors même qu’ils étaient enlacés dans une étreinte toute d’amour et de tendresse. Ce mot « fessée » dit par Aurélien, Fabrice se le répétait dans sa tête ; cette punition normalement réservée ...
... aux enfants et qu’il lui avait présentée comme un cadeau, une récompense à venir, il en imaginait des mises en scène possibles, mais chaque fois les pensait impensables.
Bientôt, avant la fin de la semaine, il eut hâte de se retrouver en tête-à-tête avec Aurélien, mais n’osa pas le demander. D’ailleurs mieux valait attendre, que cela vienne d’Aurélien lui-même. Fabrice en était sûr, il ne fallait rien provoquer. Il n’oubliait pas ce qu’avait dit Aurélien, ce qu’il lui avait avoué après la séance chez le coiffeur, cette attirance particulière qu’il avait eue pour ses cheveux longs, ce désir qui mine de rien et petit à petit l’avait débordé et finalement amené à se révéler… Il fallait penser et repenser tout ça, il devait y avoir quelque chose à comprendre. La vie ne pouvait pas lui avoir donné cet amour-là, le seul vrai amour de sa jeune vie, pour le lui retirer tout de suite…
Fabrice s’épuisa vite. En masturbations bâclées, en questions lancinantes, en doutes irréfutables, en espoirs ratatinés, en calculs compliqués et incessants. Le week-end qui s’amenait lui parut au vendredi soir une traversée impossible à faire seul, un désert dont il ne sortirait pas vivant. D’autant qu’il allait falloir faire bonne mine. C’était aujourd’hui son anniversaire et on l’attendait chez papa maman. Heureusement il y avait Isabelle…
Ce fut justement elle qui, le voyant arriver, s’étonna à voix haute de cette nouvelle coupe de cheveux. Ce fut elle aussi qui comprît à l’embarras de Fabrice ...