1. Fantasme d'un écrivaillon (annexe à "Conte de Noël")


    Datte: 11/01/2019, Catégories: délire, Humour contes, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... Mais, vous comprendrez que dans ma situation, j’aimerais autant que vous le retiriez du site. Quand je dis, j’aimerais, c’est un euphémisme.
    — J’avais compris. Dès ce soir, je demanderai à Revebebe de retirer ce texte.
    — D’autre part, ne le prenez pas mal, mais je souhaiterais que vous changiez de dentiste. Je me sentirais très mal à l’aise de me retrouver face à vous. Je ne pourrais m’empêcher de…
    — Je comprends aussi.
    — Voilà, c’est tout ce que je voulais vous dire. Au revoir.
    
    Déjà, elle me tournait le dos et repartait. J’étais paralysé… fin de l’histoire.
    
    Attendez… c’est nul ! Un fantasme ne peut se terminer ainsi. Retour en arrière…
    
    Réflexion stupide. Elle m’avait vu et venait directement vers moi.
    
    — Bonjour, Monsieur D.
    — Bonjour ! Je suppose que ce n’est pas une coïncidence.
    — Eh non ! Je vous l’avais écrit que la probabilité zéro n’existait pas…
    — Asseyez-vous, je vous en prie.
    
    Je me levais précipitamment pour lui présenter sa chaise. L’importance de son ventre la força à s’asseoir parallèlement à la table. Bien qu’elle ait pris un nombre certain de kg depuis notre dernière rencontre, je la trouvais aussi séduisante. Les mêmes yeux pétillants, la même frimousse de lutin ; cette femme respirait la joie de vivre Je me rassis. Je devais avoir l’air complètement crétin. Elle me regardait avec un petit sourire narquois. Il fallait que je parle.
    
    — Vous n’avez pas l’air très surprise ?
    — Non, vous faisiez partie de mon tiercé gagnant.
    — Votre ...
    ... tiercé gagnant ?
    — Le nombre de patients dans cette période et correspondant à votre profil n’était pas légion.
    
    Le garçon attendait. Mon admiratrice plus très secrète commanda une infusion et je demandai un autre café. Nous reprîmes la conversation.
    
    — Je ne devais pas être le seul sexa parmi vos patients.
    — En fait vous étiez trois. Pour ça que je parlais de tiercé. Mais vous étiez sur la plus haute marche.
    — Ah bon ?
    — Eh oui ! Vous étiez le seul à avoir pour mutuelle, une mutuelle enseignante. Or comme selon mes déductions, vous deviez être prof…
    — Évidemment. Ce qui m’étonne franchement, c’est que vous ayez pu vous reconnaître. Je n’avais pas été très précis dans ma description.
    — Je ne me suis pas reconnue à la première lecture, je dois le reconnaître. J’ai flashé sur ce texte parce que ça parlait d’une dentiste. Et, à part le côté lesbienne, j’ai très vite été dedans. J’y ai vraiment pris beaucoup de plaisir, j’dois l’avouer.
    
    Ses joues se colorèrent. Elle poursuivit après que le serveur ait déposé nos consommations.
    
    — Ah ce point ?
    
    Sa rougeur s’accentua.
    
    — Oui ! Ah ce point. Inconsciemment, j’étais votre personnage.
    
    J’en restais muet.
    
    — Quelque part, je me reconnaissais mais… C’est seulement, en y repensant.
    
    Son émotion embrasait ses taches de rousseur. Elle était délicieuse ainsi.
    
    — C’est un détail annexe, pas du tout érotique, qui m’a fait tilter.
    — La secrétaire, je parie.
    — Oui, ma secrétaire. Elle est super sympa mais elle a une voix ...
«1...3456»