1. Fantasme d'un écrivaillon (annexe à "Conte de Noël")


    Datte: 11/01/2019, Catégories: délire, Humour contes, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    Il est inutile de lire ce texte si vous n’avez pas lu « Conte de Noël » mis en ligne sur Revebebe le 05 /01/2011 sous le numéro 14210. Ceci n’est qu’une petite fantaisie, qu’un petit délire gratuit sans aucune autre ambition que de me moquer de moi-même.
    
    Lorsque j’ouvris ma boîte mail ce matin, je trouvai parmi mes messages, un, sobrement intitulé « votre texte Revebebe » expédié par un certain dkls@… Encore un de mes admirateurs ! Mes nombreux fans m’inondent de messages. Au moins une dizaine par an. Bien entendu, je me précipitai. Texte classique.
    
    Crédible, complimenter, plaisir… je mouillais. Je me retins de répondre immédiatement. Comme d’hab’, j’attendis 48 heures. Mes fans devaient comprendre que j’étais occupé, que je ne pouvais répondre instantanément à mon trop nombreux courrier.
    
    La plupart de mes lecteurs se contentaient d’un message. Quand ils recevaient mon email, ils avaient sans doute déjà oublié ce qu’ils avaient lu. Mais cette fois, j’avais un retour quelques heures plus tard.
    
    Bien que… Qu’est-ce qu’elle sous-entendait ? J’avais déjà cliqué sur « répondre ». Stop. D’accord, tu le feras, mais demain. Pourtant ça me démangeait. Plusieurs choses me taquinaient dans ce message.
    
    Avant tout : aucune faute d’orthographe.
    
    Ensuite, elle écrivait, envahissante,E, dépitée et trompée,éE. Logiquement une femme. En tout cas, c’est ce que je devais croire.
    
    Presqu’une première… Je n’avais reçu que de très rares courriers d’admiratrices. En fait ...
    ... deux, en tout et pour tout. Dont une était devenue une amie. Seulement une amie.
    
    En trois, son dépit… je ne voulais pas la dépiter. Aurais-je eu la même réaction avec un mec ? Enfin son foutage de gueule pour finir : mon imagination délirante, reprise ironique de ce que je lui avais écrit, en émettant un doute.
    
    Le lendemain, mon déjeuner avalé, je retournai sur ma messagerie ; je lui répondis, en adoptant le mode humoristique.
    
    Le temps de lire le reste de mon courrier, elle m’avait répondu :
    
    Elle commençait à me courir sur l’haricot, la dame. Mais d’un autre côté ! Elle se moquait et je n’allais pas lui laisser le dernier mot. Je n’attendis pas.
    
    Le week-end. Je délaissai ma bécane pour les joies de la vie de famille, en fait l’anniversaire de ma grande sœur. Lorsque j’ouvris ma boîte le lundi, nouveau courriel de mon admiratrice inconnue. Elle se prenait au jeu, la dame.
    
    Petite panique. Bugey ! Pourquoi avais-je écrit Bugey ? Très stupide de ma part ! J’avais beau à voir inventé mon personnage à 99 %, petite inquiétude quand même. Une rapide vérification sur les pages jaunes m’indiqua que le département comptait plus de 300 dentistes dont une bonne moitié de sexe féminin. D’accord, mais des jeunettes blondes, je préférais ne pas approfondir. Mon premier réflexe avait été de lui rédiger une missive féroce afin de la renvoyer dans ses foyers. De quoi elle se mêlait c’tte nana ! Deuxième, tout simplement ignorer, ne pas répondre.
    
    Mais elle trouvait « cette ...
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